Un cycliste de 53 ans circulant sur le boulevard Henri-Bourassa ouest a été blessé gravement peu après 5h samedi matin à l’intersection de l’avenue du Bois-de-Boulogne. ⌈Mise à jour 2021-04-13: Toutefois, il serait maintenant hors de danger⌋
Selon Raphaël Bergeron du SPVM, le cycliste aurait été victime d’une collision avec un «camion outil»*.
À la suite de l’impact, le conducteur aurait quitté la scène.
Les policiers recherchent toujours le conducteur du camion et traitent l’événement comme un délit de fuite, mais avec la possibilité que le conducteur ne se soit pas rendu compte de la collision.
Journaldesvoisins.com a pu constater que les réflecteurs règlementaires étaient présents sur le vélo.
Les policiers reconstitutionnistes étaient sur place jusqu’à 10h30 samedi et l’intersection a été rouverte à la circulation vers 10h45 seulement.
Meilleurs aménagements souhaitables
Interviewé sur place par le JDV, Laurent Deslauriers, porte-parole de l’organisme Vélo fantôme a déclaré:
« De meilleurs aménagements à cette intersection auraient pu aider à faire une différence. »
M. Deslauriers faisait valoir notamment que plusieurs éléments dans la configuration de l’artère, dont la largeur du boulevard Henri-Bourassa avec une vue bien dégagée, la descente du viaduc Bois-de-Boulogne et la proximité de l’entrée de l’autoroute 15, peuvent inciter les automobilistes à se sentir en sécurité et à rouler plus vite que la vitesse de 50 km/h permise.
Rappelons que l’organisme Vélo fantôme installe des vélos blancs à l’emplacement où des cyclistes sont décédés afin de sensibiliser la population à la sécurité routière.
Toujours selon Laurent Deslauriers, le Réseau Express Vélo (REV) prévu à cet endroit pourrait faire une différence et mieux protéger les cyclistes. À l’heure actuelle, il n’y a pas de bande cyclable protégée à cet endroit, il n’y a que la peinture effacée des bandes cyclables et de la chaussée désignée, soit des dessins de vélos sur la chaussée.
« Il faut concevoir des « aménagements qui pardonnent » si jamais un usager fait une erreur pour que cela ne devienne pas une mise en danger automatique» souligne- t-il.
Selon deux jeunes hommes rencontrés sur place par le JDV et qui habitent les environs, certains piétons et cyclistes ne respectent pas toujours le code de la route dans le secteur. L’un deux soulignait qu’il roulait lui même sur le trottoir du boulevard Henri-Bourassa, car il trouvait le boulevard trop dangereux.
La circulation est assez dense à cette intersection. Le boulevard Henri-Bourassa est l’un des rares points de passage sous la voie ferrée. Les autres passages les plus proches sont Salaberry au nord et Sauvé au sud.
Le Collège Bois-de-Boulogne est situé à proximité, ce qui occasionne beaucoup de déplacements.
Artère très fréquentée; protection insuffisante
« Il faudrait une protection physique à l’année sur cette artère », a insisté M. Bataille.
« (Le boulevard) Henri-Bourassa est une cicatrice urbaine qui enclave des secteurs et nuit énormément à la sécurité pour tous les usagers de la route ».
« Ce devrait être prioritaire, combien de mort attendons-nous pour agir? » déplore-t-il.
C’est à cette même intersection qu’un automobiliste est décédé en 2017 alors qu’il avait roulé sur la piste cyclable mal déneigée, côté sud.
*Selon le code de la sécurité routière, un camion-outil ou véhicule-outil est: «véhicule routier, autre qu’un véhicule monté sur un châssis de camion, fabriqué pour effectuer un travail et dont le poste de travail est intégré au poste de conduite du véhicule. Pour les fins de cette définition, un châssis de camion est un cadre muni de l’ensemble des composantes mécaniques qui doivent se retrouver sur un véhicule routier fabriqué pour le transport de personnes, de marchandises ou d’un équipement. » (article 4) Toujours selon le Code, voici quelques exemples de véhicules-outils utilisés dans le secteur municipal : niveleuses, chargeuses, rétrochargeuses et autres engins de terrassement répondant à cette définition.
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