Après plusieurs mois de travail, de démarches et de recherches, la brigade «Chats au chaud», appuyée par le Carrefour jeunesse emploi (CJE), a présenté, le 24 avril, son rapport devant des élus de l’arrondissement. 

Alors que le dossier du coyote est largement connu, la situation des chats de la communauté est souvent ignorée du public, une réalité que souhaitent changer quatre jeunes de l’arrondissement.

C’est sur l’initiative de Jeanne Lebel, une résidante de l’arrondissement, que le projet a été lancé en collaboration avec le Carrefour jeunesse emploi dans le cadre du programme de volontariat d’utilité publique. Durant une période de quatre mois, la brigade« Chats au chaud »  qui a compté jusqu’à sept membres, s’est réunie à plus de vingt reprises pour mener à bien son projet.

Des abris pour chats

La brigade a notamment construit des abris pour chat qui permettent à l’animal de rester au chaud. Ils étaient installés dans le terrain de résidants de l’arrondissement qui ont accepté de se prêter à l’exercice.

Une fois les boîtes déposées, les jeunes faisaient un suivi régulier auprès des bénéficiaires afin de s’assurer du bon déroulement du projet.

Une initiative positive puisque les boîtes ont été utilisées par différents chats au cours de la période test. De plus, preuve que l’expérience n’a pas été vaine, un chat a été adopté à la suite de à cette initiative.

Différentes propositions

C’est un rapport très élaboré que les jeunes volontaires ont remis à Émilie Thuillier, mairesse d’Ahuntsic-Cartierville et Jérôme Normand, conseiller de ville du district du Sault-au-Récollet. Les jeunes ont tenu à présenter le travail qu’ils ont effectué ainsi que leurs différentes recommandations sur la question.

Pour n’en nommer que quelques-unes, les jeunes souhaitent notamment que soit élaborée une campagne d’éducation populaire sur l’importance de la stérilisation du chat domestique ou communautaire.

Ils proposent notamment l’implantation d’incitatifs pour encourager la population à faire stériliser son animal, surtout si celui-ci sort du logement.

Cela pourrait passer par des frais de vétérinaires moindres pour les personnes à revenus modestes ou par des frais réduits lors de l’inscription de l’animal auprès de la Ville. Il s’agit d’une pratique déjà en place dans l’arrondissement.

Une mesure presque totalement inconnue existe au sein de l’arrondissement dans la gestion des chats de rues, le CSRM ou capture Stérilisation, Relâche et Maintien.

Ce programme permet d’assurer la stérilisation des chats d’un secteur tout en les maintenant, par la suite, à cet endroit. Le maintien de l’animal permet d’éviter l’effet de vide qui aura un impact inverse à celui escompté.

À la suite d’un bref sondage, la brigade a remarqué qu’aucune des personnes interrogées n’avait connaissance de ce programme mis au point par la SPCA en 2008 et présent au sein de l’arrondissement depuis peu. Par ailleurs, ce programme ne semblait pas être  disponible sur le site de l’arrondissement.

Les jeunes souhaiteraient donc une meilleure diffusion de ce programme auprès de la population.

Enfin, les quatre jeunes aimeraient des modifications réglementaires qui permettraient de limiter l’abandon de l’animal. Il n’est pas rare que lors d’un déménagement, des familles abandonnent leurs animaux si leur nouveau logement ne leur permet pas de les avoir avec eux.

Un travail appuyé

Mme Thuillier et M. Normand se sont montrés pour le moins enthousiastes à certaines idées apportées par les quatre jeunes.

Mme Thuillier note toutefois certains petits bémols puisque toutes les idées proposées ne sont pas réalisables au niveau municipal, la Ville ou même l’arrondissement n’ayant pas de réel pouvoir en la matière.

Les jeunes recommandaient notamment l’interdiction pour un propriétaire d’immeuble d’empêcher la présence de chats dans un logement, élément sur lequel seul le gouvernement provincial peut agir. La mairesse a invité les quatre jeunes à contacter les élus provinciaux sur cet élément particulier.

C’est aussi le cas de leur proposition visant à permettre de nourrir les animaux puisque la Ville cherche à éviter que la population nourrisse les animaux sauvages, pour les coyotes notamment.

Il a toutefois été souligné que des exceptions pouvaient être autorisées si la proposition était bien faite, soit des heures fixes dans des lieux précis et surveillés.

Dans le cadre du programme de CSRM notamment, dans d’autres arrondissement de la Ville, les bénévoles bénéficient d’une exemption s’ils se procurent un permis.

Pour les jeunes, l’expérience n’est pas terminée puisqu’ils pensent déjà à une phase deux.

La mairesse, quant à elle, soulignait, à la fin de la rencontre, qu’elle serait intéressée à collaborer avec les jeunes pour publiciser le message de l’arrondissement à l’ensemble de la population.

 



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