Le printemps 2017 a été marqué par l’une des pires inondations qu’a connues Montréal. Le 20 mars dernier, une commission publique sur les inondations avait lieu pour tenir au courant les Montréalais et les résidants des secteurs concernés de l’état de la situation. Mais concrètement, quelles sont les mesures mises en place depuis lors pour contrer une possible répétition des événements?
Nathalie Goulet, conseillère du district d’Ahuntsic et responsable de la sécurité publique à la Ville-centre, souhaite surtout relativiser l’idée que la gestion des inondations de 2017 ait été un cafouillage et qu’en général, la réponse aux événements était relativement bonne.
«On s’en est bien sortis ! », affirme Mme Goulet.
Elle reconnaît qu’il y a eu certains ratés, mais souligne toutefois qu’il s’agit d’une inondation qui survient aux 100 ans. Selon l’élue, la Ville et les arrondissements étaient prêts, mais n’ont pas réalisé sur-le-champ l’ampleur du problème.
Dans l’immédiat, Mme Goulet se fait positive pour cette année.
« Tout le monde peut être rassuré », a-t-elle affirmé à journaldesvoisins.com
Surveillance des crues
L’élue d’Ahuntsic-Cartierville a notamment souligné à journaldesvoisins.com que selon les derniers chiffres, pour la saison printanière en cours, la crue des eaux se situe dans une moyenne normale et qu’aucun risque n’est présentement encouru. Elle ajoute que, selon les informations dont elle dispose, les prochaines précipitations n’auront qu’un faible effet sur la montée des eaux.
L’arrondissement souligne notamment surveiller étroitement le niveau de l’eau. Sur la page d’Ahuntsic-Cartierville consacrée à la crue des eaux, on souligne:
« Depuis février, un relevé du niveau de l’eau de la rivière des Prairies est effectué aux trois heures pour surveiller les variations […] Le débit actuel reste toutefois sous son seuil d’inondation mineure.»
La Ville-centre s’est aussi assurée de remettre à jour la cartographie des zones inondables. Selon Mme Goulet, il s’agit d’un outil de première importance pour faire de la prévention répondre adéquatement aux débordements de la rivière. Les données n’avaient pas été mise à jour depuis longtemps.
« Certaines données dataient de trente ans », se désole Mme Goulet.
Le document devrait être complété dans les prochaines semaines.
Des mesures concrètes
En matière de logistique, Mme Goulet précise que plusieurs outils sont prêts pour répondre plus adéquatement à une nouvelle crue.
Ce sont les arrondissements qui se chargent de rassembler le matériel logistique nécessaire pour un tel exercice, chacun recevant une liste d’éléments à garder en réserve en cas d’urgence (camions, sacs de sable, matériel pour composer des murs, etc.).
Sur son site Web, l’arrondissement dit avoir fait des réserves nécessaires pour réagir à toute possibilité et être prêt.
« La voirie s’est assurée de disposer de tout le matériel requis (blocs de béton jersey, sacs de sable et toiles de plastique) pour ériger des barrages au bout des rues qui rejoignent la rivière. Une partie de ce matériel est déjà sur place à certains endroits», peut-on y lire.
Dans les zones à risques, des mesures préventives, comme des barrières, ont été installées. Mme Goulet a notamment indiqué que la Ville-centre réfléchissait à la possibilité d’en faire des installations permanentes.
Aucun sac ou matériel ne sera toutefois fourni, de manière préventive, aux résidants des zones à risques. Aucune mesure n’existe d’ailleurs pour aider les personnes qui souhaiteraient obtenir du matériel d’urgence à l’avance. L’arrondissement fournira des sacs de sable seulement en cas d’inondations. Pour les résidants qui souhaiteraient aussi prendre les devants, l’organisation de la sécurité civile du Québec a publié un document expliquant comment ériger correctement un mur de sacs de sable.
Le service de sécurité incendie (SIM) de la Ville de Montréal invite aussi les citoyens à se prémunir d’une «trousse 72 heures». Certaines trousses peuvent être obtenues dans des commerces ou par l’entremise de la Croix-Rouge et de l’Armée du Salut. Ces trousses permettent notamment d’être fins prêts en cas d’urgence avant d’évacuer la maison et en prévision d’une évacuation qui doit se faire rapidement.
Le 3 avril dernier, pour informer la population sur les mesures préventives en cas d’inondation, des représentants du SIM ont rencontré, de jour, les résidants qui étaient à la maison, dans les différentes rues du secteur. Le SIM avait également installé un stand mobile sur Cousineau près de Gouin avec quelques dépliants à distribuer aux citoyens de passage.
Une alerte rapide
La conseillère d’Ahuntsic souligne notamment que la Ville dispose maintenant d’un plan d’alerte à grande échelle pour avertir les personnes d’un secteur donné d’un risque ou d’un problème. En effet, la Ville et les différents services seraient en mesure de contacter les cellulaires des résidants se trouvant dans un certain rayon et ainsi d’avertir simultanément le plus grand nombre de personnes en peu de temps.
La Ville de Montréal a notamment mis en place une application cellulaire intitulée Montréal-services aux citoyens par l’entremise de laquelle la Ville peut entrer en contact avec les résidants pour les avertir des dernières alertes.
Enfin, Mme Goulet indique que la Ville s’est assuré d’améliorer les communications internes, un élément qui faisait quelque peu défaut au cours du printemps 2017. Le nouveau logiciel utilisé par la Ville-centre permettra une meilleure communication entre les différentes instances concernées, notamment pour les commandes urgentes de sable pour ne citer que cet élément-là.
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