Jean-Martin Fortier (gauche), Réal Migneault (centre) et Albert Mondor (droite) lors du lancement de la saison 2021 de la Ferme de rue. (Photo: Éloi Fournier – JDV)

Devant le Rona de la rue Sauvé à Ahuntsic, une vingtaine de personnes, passants, commerçants, clients et illustres invités, assistaient à une conférence de presse un brin particulière, le mardi 18 mai. Il s’agissait du lancement de la saison 2021 de la Ferme de rue.

Bien plus qu’une ferme, la Ferme de rue est avant tout un projet collectif et local d’accès à la nourriture biologique et abordable. Des graines jusqu’aux assiettes du consommateur ahuntsicois, tout est concentré dans un rayon de 10 kilomètres. Adieu, bateau, avion et frigos sur de grandes distances.

Les lecteurs du journaldesvoisins.com connaissent l’histoire de la Ferme de rue et de son fondateur, Réal Migneault, depuis ses tout débuts. En outre, ce printemps et pour les prochains mois, M. Migneault tient la plume en collaboration avec l’un de nos journalistes, à chaque deux semaines, dans une chronique, le dimanche.

Invités de marque

Des élèves de l’école Ahuntsic participent à l’activité de plantation organisée par la Ferme de rue afin de lancer sa saison 2021. (Photo: Éloi Fournier – JDV)

L’événement du 18 mai consistait à présenter la production de la Ferme de rue déjà en vente à la quincaillerie Rona Major & Major de la rue Sauvé et à planter d’autres semis en terre, par la suite, sur le terrain occupé par la Ferme de rue au Sanctuaire St-Jude, rue Laverdure, avec l’aide d’écoliers de l’école Ahuntsic.

Plusieurs invités contribuaient à donner du lustre à l’événement, notamment l’horticulteur bien connu, Albert Mondor, le maraîcher et conférencier, Jean-Martin Fortier, et la députée de la circonscription de Maurice-Richard, Marie Montpetit.

La députée de la circonscription Maurice-Richard, Marie Montpetit, au lancement de la saison 2021 de la Ferme de rue (Photo: Éloi Fournier – JDV)

« Ce projet diminue notre impact carbone. Imaginez ce que ça coûte de faire venir des fraises et des choux de Bruxelles de Californie » a, d’entrée de jeu, déclaré Albert Mondor.

 

M. Mondor qui est également biologiste, auteur et conférencier, est aussi spécialiste de l’agriculture dans les milieux extrêmes. Il prône le jardinage pour rester en santé.

« Quand on a les mains dans la terre, on est heureux. On fait un avec la nature », a-t-il ajouté.

Pour sa part Jean-Martin Fortier, qui est également auteur, enseignant et conférencier a lancé:

« C’est une révolution agricole. Mais plus j’avance, plus je trouve que c’est une révolution de cœur. […] Et puis c’est notre rôle de faire grandir les plantes, de les arroser, de les entretenir, puis d’en manger les fruits. »

Selon Jean-Martin Fortier, les citoyens se mobilisent, se parlent et réalisent des projets dans la ville.

« Les gens qui changent le monde sont sur le terrain », a-t-il précisé.

Un projet d’envergure

Marie Montpetit, députée de Maurice-Richard, qui a donné son appui moral et financier au projet, n’a pas hésité à parler de ses origines alors qu’elle vivait en région rurale, jeune fille. Soulignant l’importance de l’agriculture même en ville, elle a déclaré :

« L’agriculture urbaine a sa place aussi à travers l’agriculture péri-urbaine et rurale. […] C’est un projet d’envergure. »

Tous trois s’accordent pour saluer la responsabilité sociale des entreprises et des citoyens engagés dans la Ferme de rue. Ils constatent la réussite de ce projet local et social. Selon eux, le modèle mis en place par la Ferme de rue peut être réutilisé au Québec et ailleurs.

Le fondateur de la Ferme de rue a parlé de ses débuts en agriculture, lui qui a d’abord été un entrepreneur reconnu en développement durable au Québec et ailleurs dans le monde, pendant plusieurs années.

« Je suis retourné à l’école pour apprendre l’agriculture en 2017. […] J’ai été inspiré par Jean-Martin, a affirmé Réal Migneault, fondateur et dg de la Ferme de rue. Il est réputé pour faire pousser des choses partout où on ne s’attendait pas d’en voir. […] Du coup, sur un petit terrain de 50 pieds carrés, j’arrivais à faire pousser une production que j’étais capable de fournir à mes voisins. » 

Des partenariats et des gens

Plusieurs partenaires ont poussé à la roue pour que la Ferme de rue puisse sortir de terre et garnir les platebandes du terrain prêté par le Sanctuaire St-Jude.

Ils sont plusieurs à avoir « osé l’économie sociale ». Au premier chef, la quincaillerie Rona Major et Major, le Fonds de solidarité FTQ, le bureau comptable du fondateur, La Petite Boulangerie, Hunt Refrigeration Canada Inc., Dupras Ledoux Ingénieurs, Quintus Marketing, la ferme des Jeunes au travail, et même au moins un donateur anonyme…

L’activité bat donc son plein à la Ferme de rue!

Si on avait à résumer le projet, on pourrait dire que la Ferme de rue, c’est…

  • Des graines bio achetées chez un semencier local et plantées dans une ferme de réinsertion;
  • Des plants replantés, entretenus et récoltés sur un terrain prêté par la communauté par des bénévoles et des écoliers;
  • De l’approvisionnement en bois, terreau, etc. des commerçants;
  • Des plantes distribuées par un commerçant local pour la vente et par des organismes pour des personnes ayant besoin de nourriture;
  • Du soutien financier et logistique d’organismes, de particuliers, d’entreprises et de commerçants;
  • Une croissance de 1 500 plants l’année dernière à 25 000 plants cette année;
  • Du local.

C’est aussi un bel exemple de travail collectif et d’efforts soutenus et, en quelque sorte, un acte de foi qui croît avec l’usage…



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2 Années

Est-ce que cela avait été annoncé dans le JDV ? dommage d’avoir manqué cet évènement…

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