Sur le terrain de la prison de Bordeaux, la cheminée de la chaufferie. (Photo : François Robert-Durand, JDV)

Quelle est la nature de la fumée qui se dégage de la grande cheminée au-dessus d’un bâtiment annexe de la prison de Bordeaux, maintenant nommée établissement de détention de Montréal? Ce sont des gaz de combustion d’une chaufferie, mais d’ici deux ans il n’y en aura plus.

Incinérateur, chaufferie? Des résidants des environs de la prison de Bordeaux se demandaient quelle était la nature de la fumée qui se dégageait de temps à autre de la cheminée très visible aux abords de la prison.

« Il s’agit effectivement des gaz d’échappement des chaudières qui sont alimentées au gaz naturel », a indiqué le service des communications de la Société québécoise des infrastructures au Journal des voisins.

C’est un type d’équipement usuel dans la plupart des bâtiments institutionnels et commerciaux au Québec. On en trouverait de similaires dans les hôpitaux, dans les écoles ainsi que dans le secteur résidentiel.

« Contrairement aux procédés industriels, aucun produit chimique n’est brûlé », assure-t-on. Par ailleurs, bientôt cette fumée sera chose du passé. La prison devrait être dotée d’un système de chaufferie fonctionnant à l’énergie électrique.

« En concordance avec l’objectif gouvernemental de réduction des GES [gaz à effet de serre], un projet de remplacement d’une chaudière au gaz par une chaudière électrique est en cours. La fin des travaux est prévue pour le printemps 2025 », précise-t-on.

La chaufferie se trouve dans un bâtiment isolé, situé au nord-ouest du centre de détention.

Histoire

La prison de Bordeaux, sise au 800, boulevard Gouin Ouest, a une capacité de près de 1400 prisonniers. C’est la plus grande du Québec.

Elle a été construite en 1912. Son architecture pennsylvanienne est typique des établissements de détention en Amérique du Nord au 19e siècle et au début du 20e siècle.

En 2018, des travaux avaient été effectués sur le bâtiment classé patrimonial pour remplacer le grillage des fenêtres, composé d’acier ordinaire, par de l’acier galvanisé qui ne rouille pas. Une année auparavant ce sont les systèmes de sécurité qui ont été mis à niveau.

Le Centre de détention de Montréal ne s’est jamais appelé officiellement prison de Bordeaux. Il a pris ce surnom en raison du village agricole où il se situait près de la rivière des Prairies. Bordeaux est devenu aujourd’hui un quartier de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville.

L’institution carcérale remplaçait la prison de Montréal qu’on appelait la prison du Pied-du-Courant ou prison des Patriotes-au-Pied-du-Courant. Située dans le quartier Saint-Marie dans le sud de Montréal, non loin du pont Jacques-Cartier, elle a servi de 1835 à 1912.



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André Gravel
André Gravel
1 Année

C’est intéressant de mieux connaitre les institutions de notre quartier. Merci !

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