Malick Colongo, joueur de l’équipe de rugby victorieuse des Gaulois de Montréal. (Photo: François Robert-Durand, JDV)

Le club de rugby d’Ahuntsic-Cartierville, les Gaulois de Montréal, s’est placé en première position aux Jeux de Montréal, qui se sont tenus du 29 mars au 2 avril au complexe sportif Claude-Robillard.

Le Journal des voisins est allé à la rencontre des jeunes sportifs qui ont raflé la médaille d’or dans cette discipline.

Au terme de la 46e édition des Jeux de Montréal, l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville a remporté trois médailles d’or dans les catégories rugby, tir à l’arc et water-polo, mais aussi trois bannières, plaçant notre territoire en troisième position du classement final de la compétition sportive s’adressant aux jeunes montréalais de 6 à 12 ans.

«Les enfants adorent venir à l’entraînement, mais les tournois, c’est vraiment la récompense», sourit Baptiste Calcine, entraîneur des Gaulois de Montréal, qui témoigne de l’enthousiasme et de la concentration des enfants dans le cadre d’un tel événement.

Les Gaulois de Montréal affichent un parcours sans faute, ayant gagné leurs sept matchs contre leurs adversaires. Si le match final n’a pas été joué par manque de temps, les Gaulois remportent néanmoins la médaille d’or grâce à leur très belle performance tout au long de la compétition.

Pour les jeunes, ce classement semblable à un championnat n’a pas manqué d’en inquiéter plus d’un. Le dernier match joué, mené contre l’équipe de l’arrondissement de Lachine, a par exemple fait se surpasser Jules Beylot, qui vivait ses premiers Jeux: «J’avais peur qu’ils gagnent, vu que c’est une équipe assez bonne qu’on avait eu du mal à battre.» [NDLR: au premier match de la compétition, qui s’est soldé par un seul point de différence.]

Selon Baptiste Calcine, très fier de la performance de ses protégés, il s’agit de «trouver le petit équilibre entre la motivation et de ne pas perdre de vue que c’est un jeu, et qu’ils sont là aussi pour prendre du plaisir avec les copains».

Bonnes valeurs

Dans le club de rugby d’Ahuntsic-Cartierville, les enfants s’entendent très bien et ce n’est pas pour rien! Les entraîneurs, qui ont tous suivi la formation officielle de Rugby Québec, chérissent le sport tout comme sa culture où les valeurs d’intégrité et de respect sont essentielles: envers son adversaire, mais aussi envers l’arbitre ou ses coéquipiers.

La cohésion et le partage sont pratiqués entre les jeunes athlètes à chaque entraînement, par le jeu et tout au long de l’année dans des événements. Par exemple, le club organise des Jamborees l’été, ainsi que des mini-tournois avec les autres clubs de la région, achevés par un traditionnel barbecue dominical.

Malick Colongo et Jules Beylot, joueurs des Gaulois de Montréal, à la 46e édition des Jeux de Montréal. (Photo: courtoisie Rémi Beylot)

Foulard ou contact

Le rugby est un sport de contact, où les techniques telles que le plaquage ou le maul (un regroupement autour du porteur de ballon qui crée une mêlée écrasante) s’apprennent graduellement au Québec, au contraire de pays comme la France par exemple.

Les catégories U6 et U8 (enfants de 5 à 10 ans) jouent donc, sans contact, au rugby foulard: le joueur porteur du ballon risque d’être arrêté si on lui arrache l’un de ses deux foulards, attachés à sa taille par une ceinture velcro.

C’est seulement à partir de 11 ans (dès la catégorie U10) que les jeunes apprennent les techniques de contact. Cet apprentissage graduel permet moins de débordements: un joueur qui pratique le plaquage peut en effet vite se fier sur sa masse au détriment du jeu, surtout s’il a un développement physique différent de ses adversaires. Le rugby québécois favorise donc les techniques d’évitement et de transfert de balle, ce qui contribue à une pratique plus stratégique.

Pour Malick Colongo, joueur aux Gaulois de Montréal qui entre en U10 cette année, c’est l’heure d’apprendre ces nouvelles règles: «Le plaquage, c’est bien, mais je ne veux pas qu’on me plaque trop fort!» grimace le jeune garçon, qui commence sa saison estivale au début de mai en extérieur.

Invitées spéciales

Plusieurs athlètes professionnelles, dont Frédérique Rajotte (entraîneuse en chef du Boomerang, club de rugby féminin du Cégep André-Laurendeau à Lasalle), sont venues animer un atelier avec les enfants lors de l’édition 2023 des Jeux de Montréal.

Elles ont pu leur démontrer leur expertise au rugby, notamment par des passes de plus de 30 mètres sur le terrain, dont Malick garde un souvenir particulier: «C’est génial parce qu’on peut apprendre en les voyant jouer!»

Pour Baptiste Calcine, entraîneur des Gaulois, c’est aussi l’occasion pour les enfants de comprendre l’intérêt de l’exercice technique: «Il faut répéter, répéter et répéter encore le geste pour qu’il soit ensuite exécuté de façon parfaite durant le match. On leur apprend qu’après ça, ils peuvent avoir du fun parce qu’ils pourront se concentrer sur autre chose.» Une leçon de rugby, certes, mais aussi une leçon de vie!

Les Gaulois de Montréal tiennent leurs initiations gratuites de rugby pour les enfants, dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, en mai et en juin. Pour plus d’information, rendez-vous sur le site du club.

 



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Nicolas Fresne
Nicolas Fresne
10 Mois

Très bel article et super sport! Merci

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