À l’occasion de la Journée internationale des Nations Unies pour l’élimination de la pauvreté, environ 200 personnes ont défilé dans les rues d’Ahuntsic-Cartierville. Cette mobilisation organisée par Solidarité Ahuntsic s’est poursuivie par une exposition et un théâtre-forum. Photoreportage.
Près d’un ménage sur cinq vit avec un faible revenu à Ahuntsic-Cartierville, soit plus de 22 000 des 134 245 habitants de l’arrondissement, selon Statistique Canada. Ce chiffre accablant recouvre de nombreuses réalités qui apparaissent, perdurent, voire s’aggravent d’année en année.
La manifestation organisée par Solidarité Ahuntsic ce 17 octobre vient marquer 20 ans de lutte contre la pauvreté dans l’arrondissement. «J’avais déjà marché pour dénoncer la pauvreté en 2003, lors de la première manifestation organisée ici, et je suis triste de devoir marcher pour cela aujourd’hui encore. On dit qu’Ahuntsic-Cartierville est un arrondissement riche car il y a de jolies maisons qui coûtent des millions, mais la misère est bien réelle», confie une résidente à la retraite.
Des organismes communautaires mobilisés
Au départ du Créca, les quelque 200 manifestants ont défilé dans une ambiance conviviale sur le boulevard Henri-Bourassa. Armés de pancartes colorés aux mots sans concession qui dénoncent les maux de notre société, tous partageaient le vœu d’un monde solidaire.
Au fil du parcours, une dizaine de représentants des organismes communautaires du quartier ont pris la parole. Aînés, itinérants, jeunes, nouveaux arrivants, réfugiés, travailleurs pauvres… tous étaient représentés.
Arrivé au Centre communautaire Ahuntsic, le cortège a déposé les pancartes pour écouter les témoignages de ceux qui vivent avec la pauvreté au quotidien. Ce fut un moment d’émotion, autour d’un café et de douceurs sucrées.
Afin de poursuivre la matinée, les participants ont ensuite été invités à découvrir l’exposition créée spécialement pour revenir sur ces «20 ans de lutte à Ahuntsic-Cartierville». Un atelier théâtre-forum a également accueilli plusieurs dizaines de spectateurs-acteurs afin de libérer la parole.
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