(Photo : JDV)

Les écoles St-Benoît et La Visitation ont accueilli à bras ouverts, cette année, le programme Cycliste averti, mis sur pied par Vélo Québec. Au-delà de l’apprentissage technique, le programme vise à permettre aux élèves de cinquième et sixième année de se déplacer à vélo de façon sécuritaire et autonome dans leur environnement. 

« Nous avons participé au programme par amour pour le vélo », lance Nicolas Tauvry, enseignant d’éducation physique à l’école St-Benoît, qui répond à l’appel lancé par Vélo Québec pour une deuxième année consécutive.

L’école La Visitation, quant à elle, participait pour la première fois cette année au programme Cycliste averti.

M. Tauvry voit dans le projet de Vélo Québec la possibilité, pour les jeunes, d’apprendre à se déplacer à vélo de manière sécuritaire.

« À notre école, il y a très peu d’élèves qui ont un vélo et qui savent en faire », souligne l’enseignant d’éducation physique, fier de constater que la formation de vélo mobilise tout le quartier. 

Car l’initiative de Vélo Québec ne concerne pas exclusivement les enfants. Si les professeurs titulaires et les enseignants d’éducation physique se partagent la formation théorique et les apprentissages pratiques à l’école, des parents et des encadreurs locaux accompagnent les jeunes cyclistes lors de leurs sorties à travers les rues du quartier.

Parmi ces encadreurs, il y a Frédéric Bataille, porte-parole de l’organisme Ahuncycle, qui se fait un point d’honneur, depuis 2014, de faire la promotion du transport actif au sein de l’arrondissement.

Pour M. Bataille, la force du programme Cycliste averti s’ancre dans sa capacité à éveiller les enfants quant à l’utilisation quotidienne du vélo en milieu urbain.

« Le programme pousse les jeunes à utiliser le vélo non seulement comme loisir, mais aussi comme moyen de transport », explique-t-il.

Après avoir été approché par Vélo Québec, qui recherchait des organismes faisant la promotion du transport actif et œuvrant à proximité des écoles primaires, M. Bataille a sauté à pieds joints dans l’aventure.

« J’ai tout de suite fait ma formation d’encadreur », lance le résidant d’Ahuntsic, qui se fait un plaisir d’accompagner les élèves lors de leurs sorties sur route.

Une démarche à long terme

Dès septembre, le programme de Vélo Québec est présenté aux enseignants. En mars, les cahiers d’apprentissages sont distribués aux élèves et la formation théorique offerte par le professeur titulaire débute. S’en suivent six heures de pratique en gymnase sous l’égide de l’enseignant d’éducation physique. Enfin, aux mois de mai et juin, les élèves enfourchent leur vélo à l’extérieur de l’enceinte de leur école.

« Il y a d’abord une sortie en groupe, puis une évaluation individuelle sur route », précise Nicolas Tauvry.

Lors de la première sortie, les élèves parcourent les rues du quartier avec, à leur tête, leur enseignant et un encadreur certifié par Vélo Québec. Lors de la deuxième sortie, les élèves sont évalués séparément sur leurs connaissances pratiques du Code de la sécurité routière.

Une fois ces deux études complétées, l’enseignant de l’école St-Benoît espère que les élèves peuvent mettre en pratique leur saine habitude en enchaînant les coups de pédale pour se rendre à leur école secondaire.

« Lorsqu’ils feront leur entrée au secondaire, leur école risque d’être plus loin de leur domicile, renchérit Frédéric Bataille. On veut favoriser l’utilisation du vélo pour se rendre à l’école », insiste pour sa part le porte-parole d’Ahuncycle.

Des projets à la tonne

Les ambitions nourries par M. Bataille sont grandes. Il a proposé, à la dernière consultation publique de la SAAQ sur la révision du Code de la sécurité routière, que le programme Cycliste averti devienne une condition obligatoire à l’obtention du permis de conduire.

« Si on veut utiliser une voiture de manière sécuritaire, il faut connaître la réalité des vélos, exprime le porte-parole d’Ahuncycle. L’obtention du permis de conduire devrait être complémentaire à la formation de Vélo Québec, où l’on apprend les bases du Code de la route », poursuit-il.

Avant que le souhait de M. Bataille ne soit exaucé, le programme de Vélo Québec continuera d’apprendre aux élèves de cinquième et sixième année du primaire la base du Code de la sécurité routière, en plus de les sensibiliser à la cohabitation avec les piétons et les automobilistes.

Et le programme Cycliste averti est-il là pour rester?

« Oui! Je crois que le programme est coulé dans le béton », se réjouit l’enseignant de l’école St-Benoît, Nicolas Tauvry.

À preuve, Frédéric Bataille compte pousser à la roue afin d’étendre le programme Cycliste averti aux écoles Fernand-Séguin et Saint-Paul-de-la-Croix, et ce, dès la prochaine rentrée scolaire.

 



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