Après avoir enregistré une baisse notable la semaine dernière, le nombre de nouveaux cas de COVID-19 dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville est remonté à son plus haut niveau depuis la mi-octobre.
Selon l’état de situation hebdomadaire publié par la Direction de la santé publique de Montréal (DRSP), 120 nouveaux cas ont été rapportés dans la dernière semaine, une hausse de plus de 75 % par rapport à la semaine précédente.
Après le plateau, le rebond
Après avoir baissé progressivement au cours du dernier mois, le taux d’incidence est remonté abruptement à 89,39 cas par 100 000 habitants dans l’arrondissement, dépassant légèrement le taux pour l’ensemble de l’île de Montréal qui s’établit à 88,06 cas/100 000.
« Montréal est toujours en palier rouge », rappelait la directrice régionale de la santé publique de Montréal, Mylène Drouin, en conférence de presse mercredi après-midi. La situation « demeure plus qu’inconfortable », a-t-elle réitéré en soulignant que certains quartiers sont particulièrement touchés.
Avec un taux de 162,23 cas/100 000, le secteur de Bordeaux-Cartierville figure cette semaine encore parmi les zones les plus chaudes sur le radar de la DRSP. À lui seul, ce secteur compte pour plus de la moitié des cas déclarés cette semaine, soit 64 nouveaux cas. Le secteur Ahuntsic se retrouve également sur la liste de 30 secteurs ayant le taux d’incidence le plus élevé à Montréal, avec un taux de 133,46 cas/100 000.
« On voit poindre à l’horizon une légère hausse des cas », s’inquiète la Dr Drouin.
Un retour éventuel de Montréal en état d’alerte (orange), évoqué par le directeur national de la santé publique du Québec la semaine dernière, semble donc exclu pour le moment. Le gouvernement Legault a également fermé la porte à l’assouplissement de certaines restrictions en zone rouge préconisé par la DRSP.
Des événements de super-propagation en cause ?
La Dr Drouin n’excluait pas l’hypothèse que des « événements de super-transmission » passés sous le radar puissent expliquer en partie le rebond dans le nombre de nouveaux cas. Sans être en mesure de retracer d’événement précis qui serait à l’origine d’éclosions, elle rappelle que les rassemblements dans des espaces restreints qui favorisent des rapprochements entre les personnes sont particulièrement à risque de causer de la super-propagation.
Le JDV a rapporté au moins deux événements de cette nature ces dernières semaines dans l’arrondissement, soit un rassemblement religieux au parc Nicolas-Viel et un party illégal dans le secteur Chabanel.
Rappelant que 10 à 20 % des cas expliqueraient jusqu’à 80 % de la transmission communautaire, la Dr Drouin a insisté sur l’importance du traçage de contacts et du dépistage, invitant toutes les personnes qui présentent des symptômes ou ayant eu des contacts avec des personnes infectées à se faire dépister.
Une situation à risque dans les résidences pour aînés
Malgré la hausse du nombre de cas, les autorités de la santé montréalaises disent constater une stabilisation des hospitalisations à Montréal, avec 179 hospitalisations, dont 26 aux soins intensifs, dans l’ensemble de la métropole au 11 novembre. Le nombre de CHSLD, RI ou RPA aux prises avec des cas de COVID était par contre en augmentation avec 25 installations touchées.
« Ça demeure quand même une situation qui est extrêmement à risque », a commenté la présidente-directrice générale du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre-sud-de-l’Île-de-Montréal, en conférence de presse mercredi.
Au CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal, on assure que la situation est sous contrôle.
« En date du 11 novembre, il y avait 13 cas de COVID-19 hospitalisés à l’Hôpital-du-Sacré-Coeur. Nos CHSLD sont toujours froids [c’est-à-dire qu’on n’y recense aucun cas] et la situation est très stable dans les RPA et RI de notre territoire », fait savoir Marie-Hélène Giguère, du bureau des relations avec les médias du CIUSSS.
Selon des données fournies par la DRSP au Journaldesvoisins.com, il n’y a eu que quatre admissions à l’hôpital en lien avec la COVID-19 dans Ahuntsic-Cartierville pour la période du 4 au 7 novembre et aucun patient n’a été admis aux soins intensifs.
Le milieu scolaire touché
Lors de la conférence de presse de mercredi, la Dr Drouin se disait inquiète de voir la recrudescence de la transmission communautaire observée à Montréal mettre à risque les aînés dans les résidences, mais aussi de constater que le virus tend à s’infiltrer dans les écoles.
Sur les quelque 369 éclosions actives à Montréal, on n’en recense en effet pas moins de 112 en milieu scolaire.
Une école privée d’Ahuntsic-Cartierville, l’école Ibn Abi Talib, a été fermée pour deux semaines en raison d’une éclosion au début du mois, rapportait la Montreal Gazette qui signalait une multiplication des éclosions en milieu scolaire à la fin octobre.
Les écoles publiques d’Ahuntsic-Cartierville semblent jusqu’ici échapper à cette tendance, même si elles ne sont pas exemptes de cas.
« Il n’y a aucune éclosion », confirme le porte-parole du Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM), Alain Perron qui fait état,au 11 novembre, de 16 élèves et 7 membres du personnel testés positifs.
On dénombre cette semaine cinq classes en isolement à l’école secondaire Évangéline et deux autres classes en quarantaine, respectivement à Sophie-Barat et à François-de-Laval, indique le CSSDM.
Alors que de nombreuses voix s’élèvent pour demander une amélioration de la ventilation dans les écoles, le JDV a demandé au CSSDM s’il était en mesure d’évaluer l’état des systèmes de ventilation dans les écoles d’Ahuntsic-Cartierville.
Soulignant que le CSDDM travaille au dossier de la qualité de l’air depuis 2012, le porte-parole du CSSDM s’est limité à indiquer que le CSSDM entend « devancer des travaux en vue d’améliorer à plus court terme la ventilation de nos établissements scolaires ».
« Concernant l’utilisation d’unités portatives [de ventilation et de filtration de l’air], nous attendons les recommandations du groupe d’experts mis en place par le gouvernement », indique Alain Perron.
Concernant les éclosions dans les écoles, en point de presse jeudi, le premier ministre Legault a, pour sa part, mentionné que la possibilité de prolonger le congé des Fêtes pour limiter la propagation du virus faisait partie des différentes options envisagées par Québec.
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c’est comprenable les jours qui a fait beau il y avait bcp de monde dans le parc Ahuntsic et pas de surveillance ils sont ou les policiers dans Ahuntsic et en plus bcp ne portait pas le masques ils font exipres pour que le virus ne finisse pas la mairesse ou la ville je sais pas trop devrais mettre bcp plus de surveillance dans Ahuntsic
C’est la même même chose dans le parc Henri Julien. Plein de groupes dans tous les coins du parc.
Il devrait avoir une surveillance accrue surtout les fins de semaine.