(Photo : Courtoisie de Wikimedia)

Maintenant qu’il y a pratiquement autant de photographes que d’êtres humains sur la planète, le temps est venu de tenter une (autre) analyse de cette gigantesque communauté que constituent les chasseurs d’images. Histoire de débuter l’année sans trop de sérieux et avec beaucoup de dérision, voici une liste de quelques-uns des principaux types de photographes…

 

Le photophile

La principale caractéristique du photophile est qu’il prend beaucoup, beaucoup de photos… Une séance de déballage de cadeaux de Noël? Photo! Un souper aux prétentions plus ou moins gastronomiques? Photo! Une promenade sur la butte du parc Ahuntsic? Photo! En fait, le photophile prend tellement de photos qu’il ne trouve ensuite jamais le temps de les classer, de les faire imprimer ou même de les regarder une deuxième fois.

Qu’il travaille avec son téléphone ou avec le dernier reflex Nikon, le photophile est, par la force des choses, un spécialiste du stockage. Besoin de conseils sur un modèle de disque dur portable, une carte-mémoire ou un service de stockage en ligne? Consultez un photophile.

Le selfiste

On reconnaît le selfiste aux images qu’il prend. Ou plutôt SUR les images qu’il prend. Le selfiste est en effet le sujet d’environ 99% de ses propres photos. Plusieurs d’entre eux ignorent d’ailleurs que leur téléphone mobile (leur appareil de prédilection) a aussi une caméra qui peut prendre des photos VERS L’AVANT DU TÉLÉPHONE.

L’existence de ce type de photographe illustre bien un paradoxe propre au 20e siècle. Alors que la majorité des gens détestent se faire tirer le portrait, même par un professionnel, le selfiste, lui, n’hésite pas à envoyer sur Facebook une photo de lui-même avec un mauvais cadrage, un mauvais éclairage et une mauvaise imitation de Donald Duck. Allez comprendre…

L’équipé

Pour l’équipé, le chemin que l’on prend est aussi important que la destination, et tant qu’à faire de la route, aussi bien rouler en Cadillac plutôt qu’en Lada. Suivant ce principe, l’équipé n’a jamais assez de boitiers, de lentilles ou d’accessoires tout aussi indispensables les uns que les autres pour réussir LA photo parfaite.

Malheureusement, lorsque l’occasion se présente, l’équipé n’a généralement pas le temps de déployer son trépied et de changer d’objectif que l’occasion en question est déjà passée… Soulignons néanmoins que le transport de tout cet équipement a l’avantage de tenir l’équipé en excellente forme physique.

L’artiste

L’artiste prend aussi peu de photos que le photophile en prend beaucoup. Chaque image doit en effet être unique et significative. Pour l’artiste, appuyer sur le déclencheur est un geste profond et réfléchi, une façon de capturer une portion d’éternité. Le mitraillage, très peu pour lui. Ça serait vulgaire.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’artiste ne prend pas que des photos abstraites. Réinventer le portrait dans chaque image est par exemple un défi auquel ne rechigne pas notre philosophe de la lumière. Si seulement le reste du monde pouvait saisir toutes les subtilités produites par la symbiose reliant son œil et son doigt…

L’authentique

Pour l’authentique, toute forme de retouche sur une photo constitue un véritable sacrilège. Une image doit être montrée telle quelle ou pas du tout. Même le flash représente pour lui une forme de trahison de la réalité.

Si l’authentique possède aujourd’hui une caméra digitale, c’est bien parce qu’il n’a pas le choix. S’il le pouvait, il travaillerait encore avec une pellicule 35mm ou, encore mieux, avec du film 6 x 6 noir et blanc. L’argentique, c’est bien connu, est beaucoup plus organique que le digital…

Et vous, quel type de photographe êtes-vous?

Bonne année 2017 à tous !

 



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