Le complexe sportif Claude-Robillard, dont les travaux sont menés jusqu’à 2027, accueillera dès 2025 un vestiaire mixte pour les usagers de la piscine. La décision, qui découle de la Ville-centre, vise à améliorer l’inclusivité des personnes tous genres confondus dans les infrastructures.
Lancés en 2020, les travaux de mise à niveau se poursuivent au complexe sportif Claude-Robillard (CSCR). Établie sur cinq grandes phases, la rénovation représente un budget total de 150 millions $ et sera menée jusqu’à 2027.
La piscine et ses vestiaires feront eux aussi l’objet d’une phase de travaux, qui débutera à l’été 2024, afin de remettre à jour l’ensemble des systèmes électromécaniques de l’environnement aquatique. Ceux-ci, datant de l’origine du bâtiment, sont en effet arrivés au terme de leur durée de vie après 50 ans de service.
Un vestiaire mixte (ou vestiaire universel) sera par la même occasion mis en place : un lieu où tous les individus quel que soit leur âge, sexe ou identité de genre, pourront se partager l’espace. Le vestiaire sera doté de cabines de déshabillage et la nudité sera strictement interdite dans les aires communes.
Fermeture de la piscine
L’environnement aquatique du complexe sportif ne sera touché par les travaux qu’au début de l’été 2024, avec un échéancier de 12 à 18 mois. La piscine sera inaccessible durant cette période : les clubs sportifs ont été avisés et leur relocalisation est en cours de traitement.
Les piscines Sophie-Barat, Patro le Prévost (maintenant rebaptisée Piscine Villeray) et Joseph-Charbonneau restent ouvertes et offrent une option de bain libre et d’activités aquatiques à proximité pour les citoyens durant cette période.
Kim Nantais, chargée de communication au Service de l’expérience citoyenne et des communications de la Ville-centre, explique qu’aucune consultation publique ne sera menée avant les travaux puisqu’il «s’agit d’une mise aux normes d’une installation existante et non d’un changement de fonctionnalité du lieu».
Une opération de communication est toutefois prévue avec les usagers du CSCR, avant, pendant et après les rénovations.
Des vestiaires accessibles
Projet Montréal poursuit sa Politique d’accessibilité universelle, adoptée en 2021, qui vise à faire de la métropole une ville universellement accessible pour tous. Claude-Robillard devient ainsi le troisième centre sportif de la Ville de Montréal à avoir adopté le concept de vestiaire mixte.
Le vestiaire universel se retrouve en effet à la piscine Lévesque sur le Plateau–Mont-Royal (depuis 2018), ou encore au complexe aquatique de Rosemont (depuis 2021).
Diverses actions sont menées sur le territoire, en vue de permettre à chaque individu «d’exercer ses droits et de réaliser ses activités quotidiennes de façon autonome et sans entraves», explique Gabrielle Fontaine-Giroux, responsable d’activités à la Ville de Montréal.
En 2021, la Ville de Montréal s’était par ailleurs engagée à l’installation d’ascenseurs dans 41 des 68 stations de métro du réseau STM d’ici 2027.
L’installation du nouveau vestiaire au CSCR permettra également à toute personne ayant des limitations fonctionnelles d’avoir accès aux installations et ce, depuis le stationnement jusqu’à l’environnement aquatique.
Un lieu inclusif
La rénovation des vestiaires du complexe sportif Claude-Robillard s’inscrit également dans le cadre de la Loi visant à renforcer la lutte contre la transphobie et permettra d’améliorer la situation des mineurs transgenres.
Cette mesure antidiscriminatoire pour les personnes trans ou non-binaires créera un environnement accueillant pour chacun, et surtout sécuritaire. Les usagers pourront se côtoyer dans les espaces communs, où le port du maillot de bain est obligatoire, tandis que des cabines de déshabillage et des douches cloisonnées seront à disposition pour garder l’intimité des gens.
Le concept de vestiaire universel a le vent en poupe en Colombie-Britannique, en Ontario et au Québec. Il présente certains avantages, comme l’accessibilité au lieu pour les proches aidants ou pour les éducateurs dont le travail s’en retrouve simplifié en sortie scolaire, par exemple.
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J’aurais besoin de plus d’information sur les remèdes nécessaires pour lutter contre la transphobie et autres obstacles à l’inclusion des personnes qui veulent utiliser les piscines et les gymnases publics. Je respecte le choix des personnes qui veulent utiliser une canibe pour se changer. Pourquoi l’imposer à ceux qui n’en ressentent pas le besoin ? Cela a des odeurs totalitaires. Je viens de vivre la transformation des vestiaires au CEGEP Vieux-Montréal. Je trouve que l’obligation d’utiliser une cabine pour se changer me ramène aux années ’50 et précédentes ou l’église catholique et des groupes zélés, comme les Bérets blancs de feue Gilberte Côté Mercier, faisaient la guerre aux sports, à la culture, à la danse et aux activités qui apportent des bienfaits aux corps et à l’esprit, à l’extérieur des lieux de culte.
Curieusement, jusqu’à la fin des années 1960, les garçons et les hommes nageaient nu au YMCA de Montréal. Les Églises avaient moins peur de la craque de fesses en ces temps anciens que les nouveaux curés de la morale globalisante, ie américaine. Ce qui frappe, c’est l’intolérance et le manque de pragmatisme. On sacralise l’orientation sexuelle, le genre. Pourquoi ? Et les gauchers ? C’est pénible de vivre dans un monde qui est fait pour les droitiers. Pourquoi, eux, ne sont pas des victimes à la mode ? Revenons-en à la réalité : Il en faut des cabines enfin d’enfiler son maillot, et une autre pour se doucher et une troisième pour se changer au sec. Et puis, un ami qui travaille et nage un à deux fois par jour m’écrit qu’à Amsterdam, il y a des sessions de natation nue pour les deux sexes. L’avenir est là-bas. Montréal, ville européenne, en perd un bout, elle devient américaine, pas seulement par la langue anglaise qui y domine, mais aussi par le néo-puritanisme.
Pourquoi ne pas rester dans le raisonnable, est ce que la population transgenre ou non-binaire est à ce point nombreuse pour qu’il fasse procéder à ce genre « d’accommodement « , je pose la question. Dans ces temps de morosité économique faut il se plier à des demandes qui bousculent la vie de la majorité. Les minorités se doivent d’être entendues mais le gros bon sens peut il en venir à bout !
Le Bain Schubert (En face de Schartz) a eu un seul vestiaire jusqu’à la fin des années 1990. Le résultat était époustouflant, superbe céramique en plusieurs tons, éclairage naturel, des cabines pour les timides. Or depuis plus d’un an, on back track, la conversion est en cours. Combien va couter cela, je ne sais, mais plus un an de travaux, ce ne sera pas donné. Et puis, la Ville de Montréal n’est pas connue pour respecter ses coûts de construction. Pensons ici au garage de la STM, rue Bellechasse qui ont doublé (200%).
Et combien va couter l’entretien de toutes ses cabines et rideaux de douche ? La construction est souvent subventionnée par en haut, mais les concierges sont payés à même les taxes. Et le plus curieux, c’est que le Bain Schubert a été sur la liste des fermetures, car il coûtait trop cher.
Deux mots à faire revenir dans notre vocabulaire : pragmatisme et tolérance, sans compter un trait d’esprit qui n’existe plus : le sens commun.
Chez nous aux Pays-Bas, beaucoup de vestiaires sont collectifs, mixtes et la nudité y est autorisée. La France retarde…
Bonjour,
Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez au Journal des voisins.
Toutefois, nous tenons à préciser que nous publions des articles en lien avec l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville de la ville de Montréal, capitale économique du Québec. Le Québec est une province du Canada. Les vestiaires dont l’article fait mention sont donc situés à Montréal du Québec, au Canada.
La Rédaction
Oh pardon, je ne m’étais pas aperçu…
Il n’y a pas d’offense. Il existe plusieurs Montréal dans le monde francophone, dont notre Montréal québécoise. Pas moins de six Montréal, villes ou villages, sont présents en France, deux aux États-Unis, etc.
En espérant que vous continuerez à nous lire,
La Rédaction
L’inclusivité est un mot vide de sens comme tous les slogans idéologiques. Je me sens déjà exclu parce que j’ai l’habitude depuis 45 ans de prendre ma douche nue et de me déshabiller nu. L’interdiction de la nudité est une tendance américaine, celle du néo-puritanisme caché sous des vocables dits progressistes. Combien coûtent ces folies idéologiques ? Pourquoi rénover des vestiaires en parfait état ? Je suis assez vieux pour avoir connu deux piscines avec un vestiaire, soit le Bain Schubert et Lévesque. Et maintenant ont retour vers le passé !
Et qu’est-ce que ce maternalisme envers les transgenres ? Une personne qui a tout fait pour devenir un homme ne voudrait pas utiliser les vestiaires d’hommes?. J’en ai vu un la semaine passé au YMCA, pourtant, il y a un vestiaire familial. Et s’il faut en s’en tenir au ressenti. Pourquoi pas faire des sessions de baignades non-mixtes, ainsi que des cours de natation non-mixtes.
La première ministre d’Écosse a démissionné parce qu’elle ne pouvait motiver le fait que des hommes condamnés pour viols aient été emprisonnés dans des prisons de femmes, où ils en ont violé d’autres. La négation de la réalité et le port de lunette rose a une limite.
Lorsqu’il y aura eu quelques viols dans les merveilles fédéralistes, on pourra un peu en discuter. Oui, ces folies-là viennent du Fédéral qui attache ses subventions. Or cette administration n’est pas capable de payer ses fonctionnaires aux deux semaines, ni d’émettre des passeports et des visas en temps. On s’en va vers un monde soviétique.
je suis tres d accord avec vous .votre exposé est vrai et reflete bien la realité
je ne croyais pas vivre assez longtemps pour voir de jeunes filles et meme des enfants dans un vestiaire mixes .j ai hate de voir ce que les parents vont faire .Ca na pas de sens Ce n est pas ma ville heureusement . bref tout le monde tout nu enfant avec les 50 et 70 ans hommes ou femmes wow CONTENT DE NE PAS VIVRE A MONTREAL
Bonjour M. Bertrand, avant d’affirmer «tout le monde tout nu enfant avec les 50 et 70 ans hommes ou femmes wow», relisez l’article avec attention, SVP. C’est bien écrit: «Le vestiaire sera doté de cabines de déshabillage et la nudité sera strictement interdite dans les aires communes.» Merci. Anne Marie Parent, cheffe de pupitre des actualités web
Il existe déjà un vestiaire familial à CR à côté de celui pour homme et celui pour femme. Ainsi, papa peut y aller avec sa fille comme maman peut l’utiliser avec son garçon. Quant à moi, c’est bien suffisant.
Je déteste qu’on parle de généralités et de beaux principes dans le vide. Pour ma part, j’ai fréquenté la piscine de CR pendant des années. J’y ai même travaillé dans ma jeunesse. Je ne comprends pas cette lubie d’effacer les genres pour tous pour un très petit % de gens trans. Personnellement, je ne fréquenterais pas un vestiaire non genré, point. Mon chum s’est déjà fait harcelé, dans le vestiaire de la piscine de CR. Rien d’agressif, juste de l’exhibition non équivoque. Si ce genre de chose peut arriver à un homme en forme dans la cinquantaine, ex gardien de but au hockey et d’arts martiaux, je n’ose imaginer ce qui pourrait arriver à une jeune fille dans la puberté. Déjà, que les jeunes filles cessent le sport à cause des uniformes trop serrés ou qui exposent trop leur corps, s’il faut en plus les obliger à partager des vestiaires avec les gars, ce sera de trop pour certaines et on en perdra encore davantage. J’ai fait du sport dans ma vie, beaucoup. Dans des cours d’éducation physique filles seulement, dans des vestiaires pour filles seulement. J’ai apprécié ce « safe space ». J’aurais abandonné si les conditions avaient été différentes. Je n’irai plus nager, je renoncerai à la natation que je pratique depuis plus de 50 ans maintenant. Je doute fort qu’on attire plusieurs trans dans les piscines à cause des vestiaires non genrés. Je ne crois pas que les trans, qui sont mal dans leur peau au début de leur transition, aient vraiment envie d’exposer leur corps dans une piscine. Je doute fort que des vestiaires non genrés y change quoi que se soit. Pour y croire, il me faudrait le témoignage de vrais trans et non pas l’opinion de philosophes donneurs de leçons à 4 sous.