Cycliste sur Fleury Ouest en novembre 2018. (Photo : Philippe Rachiele, JDV)

Malgré les multiples contraintes qu’apportent les rudes températures hivernales, le vélo d’hiver a de beaux jours devant lui à Ahuntsic-Cartierville. Les efforts de la mairie pour déneiger les pistes cyclables et un engouement qui ne se dément pas en sont en partie responsables.

« Il y a quelques années à peine, c’était rare de voir du monde en vélo en hiver; on se connaissait presque tous dans le quartier. Maintenant, il y a davantage de gens sur leur vélo dans les rues », affirme d’emblée Frédéric Bataille, porte-parole du regroupement citoyen Ahuncycle qui fait la promotion du transport actif à Ahuntsic-Cartierville.

Alors que la saison hivernale vient de s’amorcer brusquement, M. Bataille trouve qu’il y a de plus en plus de jeunes adultes qui utilisent le vélo pour se rendre au travail.

Ahuncycle a d’ailleurs organisé récemment une séance d’information afin de démystifier tout ce qui tourne autour du vélo d’hiver. Grâce à cette initiative, plusieurs jeunes gens ont décidé de s’y mettre.

« Le vélo d’hiver, c’est quelque chose d’accessible à tous, les gens s’en rendent compte depuis les dernières années. Ce n’est pas aussi compliqué qu’on pourrait le croire », lance M. Bataille.

Il tient à préciser cependant que la pratique du vélo hivernal n’est pas la même qu’au cours de la saison estivale et que la prudence est de mise; s’habiller chaudement, rouler plus lentement et freiner à l’avance sont des habitudes à intégrer obligatoirement.

Avec la neige, la glace et la cohabitation avec les automobilistes, il faut savoir redoubler de vigilance. Rouler sur les pistes cyclables reste le moyen le plus sécuritaire de se déplacer. Lorsqu’elles ne sont pas déneigées, ce qui arrive parfois, argue M. Bataille, les cyclistes du quartier sont encouragés à rouler dans les plus petites rues.

L’arrondissement fait ses devoirs

Du côté des instances municipales, tout est mis en oeuvre afin que la pratique du vélo hivernal soit sécuritaire et accessible à tous dans le quartier.

Jean-François Desgroseilliers, directeur de cabinet de la mairesse d’Ahuntsic-Cartierville, confirme que la grande majorité des pistes cyclables de l’arrondissement sont maintenant accessibles pendant les quatre saisons.

« Les élu(e)s ont même annoncé en septembre que deux nouvelles pistes cyclables 4 saisons structurantes seront implantées à l’été 2020 sur les rues Prieur et Sauriol. Ces pistes seront en fonction à l’hiver 2020-21 », indique-t-il.

Afin d’encourager les citoyens à sortir leur vélo l’hiver, 140 places de stationnement de vélos quatre saisons ont été ajoutées sur Fleury Ouest, la promenade Fleury et sur la rue Lajeunesse.

Un sport extrême

Antoine Malo a habité dans Ahuntsic-Cartierville avant de déménager il y a deux mois dans le quartier Villeray. Cycliste d’hiver, il était très impliqué dans le comité Ahuncycle afin de faire pression sur les élus du quartier pour obtenir un réseau cyclable hivernal plus adéquat et sécuritaire.

« Les gens associent trop souvent le vélo d’hiver à un sport extrême où l’on doit rouler dans la tempête entre les automobiles. Avec plus d’effort de déneigement et de déglaçage des pistes actuelles, cette perception disparaitrait », lance M. Malo.

Selon lui, l’arrondissement est en train de se doter d’infrastructures et d’outils qui permettront d’offrir une meilleure sécurité aux cyclistes hivernaux.

« Depuis l’arrivée de Projet Montréal à Ahuntsic-Cartierville, des changements s’opèrent progressivement avec le plan local de déplacements (PLD) de la mairesse Émilie Thuillier; elle pousse et elle croit à la place du vélo », explique-t-il.

Avec l’arrivée du Réseau express vélo (REV) sur l’axe Berri/Lajeunesse/SaintDenis, M. Malo affirme que les citoyens d’Ahuntsic-Cartierville ont bon espoir de pouvoir enfin compter sur un déneigement adéquat et constant des pistes cyclables.

Une question de liberté

Pour Antoine Malo, rouler en vélo en hiver est une question de liberté et un bon moyen de combattre les agressions du quotidien.

Alors que les rames de métro sont bondées à l’heure de pointe et que les embouteillages s’étirent, être dehors sur son vélo à pneus cloutés avec des habits chauds procure une sensation de bienêtre physique et mental, assure-t-il.

Pédaler sur la neige est une activité anti-stress que de plus en plus de gens adoptent dorénavant, peu importe la température.

 

Ce texte a d’abord été publié dans le mag papier de  décembre 2020.



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Louise Pelletier
Louise Pelletier
4 Années

J’ai lu l’article sur le cyclisme en hiver. Je suis d’accord que tous et chacun veulent ben se sentir libre de pratiquer le sport qui lui plaît, mais je ne suis pas d’accord avec l’utliisation des vélos en hiver. Déjà ici a Montréal nous éprouvons de la difficulté de faire du vélo en été, faire du vélo en hiver cela est aux risques et périls es volé-cyclistes et entraînent automatiquement un stress accru pour les automobilistes qu ont a tenir compte de la chaussée plus glissante, des pétons qu peuvent aussi tombés en traversant et des vélos qu coupent de partout ou bien arrivent de nue part à la dernière minute.
Conduire est un acte plus communautaire que pour son simple plaisir personnel et individuel.
Nous ne sommes pas en Europe ici et nos rues ne facilitent pas beaucoup déjà l’apport des vélos.
D’accord pour le vélo durant les trois autres saisons de l’année, mais en hiver il y a un bémol à mettre sur cette pratique sportive dite dangereuse pour tout le monde et non seulement pour le cycliste.

C. Bilodeau
C. Bilodeau
4 Années
Répondre à  Louise Pelletier

« D’accord pour le vélo durant les trois autres saisons de l’année, mais en hiver il y a un bémol à mettre sur cette pratique sportive dite dangereuse pour tout le monde et non seulement pour le cycliste.»
HAHAHAHA! Oui, bien sûr! Toutse savons que c’est le vélo qui est dangereux. Combien de gens tués par des cyclistes par années? Combien de dommages les cyclistes causent-iels? Combien de blessé(-es) causent-iels? …

Les chiffres parlent d’eux même Louise Pelletier. Les automobilistes et la conduite automobile, à toutes les saison est le mode de déplacement le plus dangeureux (et couteux et consommateur de l’espace public), tant pour les conducteur(-rices) que pour les autres usager(-ère)s (pieton(-ne)s, cyclistes, quadriporteurs, …).

De plus, les rues ont existées pour le vélo et la marche, bien avant pour la voiture. À nous de réclamer de nouveau des infrastructures sécuritaires pour toutse et de reléguer ces voitures polluantes et meurtrières au passé!

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