Joëlle White pratique la course à pied hiver comme été. (Photo: courtoisie)

Il faut être une personne particulièrement motivée pour braver l’hiver québécois et y pratiquer un sport extérieur. Lorsqu’il fait froid, plusieurs préfèrent rester à l’intérieur, mais ce n’est pas le cas de Joëlle White. 

Dans les mots de la coureuse, qui compte une dizaine de marathons à son actif, «aucune condition météorologique ne m’empêche de courir». Portrait d’une jeune femme d’Ahuntsic qui ne cesse jamais de se surpasser. 

Joëlle White a fait ses débuts en course à pied à l’adolescence en sillonnant les rues d’Ahuntsic. Ce n’est cependant que lors de ses études supérieures qu’elle a commencé à prendre cette discipline au sérieux. Une amie l’a initiée aux plus longues distances et elle a rapidement eu la piqûre. Quelques mois plus tard, Joëlle a complété son premier demi-marathon de 21 kilomètres, en 1 h 42. «Considérant le fait que je ne m’entraînais pas trop, c’était un très bon temps», dit-elle. 

En 2010, soit un an plus tard, elle court son premier marathon, à Montréal. Grâce à un excellent résultat, Joëlle est même parvenue à se qualifier pour le mythique marathon de Boston, qu’elle a couru en 2011, ainsi qu’en 2016. 

Nouvelle direction

Bien que les longues distances lui aient permis de voyager dans tout le continent, en complétant notamment des marathons à New York, Philadelphie, Toronto et Ottawa, elle a changé de parcours dans les dernières années. 

Alors qu’elle effectuait un retour aux études afin de faire une maîtrise en kinésiologie, l’athlète s’est jointe à l’équipe de cross-country des Carabins de l’Université de Montréal. Il s’agissait d’un environnement fort différent pour la coureuse. 

Joëlle White s’est jointe à l’équipe de cross-country des Carabins de l’Université de Montréal durant ses études de maîtrise en kinésiologie. (Photo: courtoisie)

D’abord, bien que la course à pied soit un sport individuel, les coureurs s’entraînent ensemble et courent pour leur équipe. «Ça me fait découvrir un aspect différent du sport. C’est une autre façon de le vivre. C’est très intense et agressif», explique-t-elle. 

De plus, Joëlle faisait désormais face à une compétition plus jeune qu’elle, ce qui représentait un défi supplémentaire: «Les premières compétitions étaient une leçon d’humilité. Je gagnais des courses au niveau sub-élite au Québec, mais au niveau universitaire, je ne suis vraiment pas dans les meilleures et c’est correct.»

Mais la coureuse a tout de même tiré énormément de positif du fait de pouvoir compétitionner en équipe. Ses coéquipiers la poussent à sortir le meilleur d’elle-même: « Malgré la compétition, il y a une unité dans l’équipe. Je ressens de la fierté quand les autres réussissent.» 

Une fille de la place

Malgré les courses de renom et les grandes compétitions, Joëlle White apprécie encore énormément ses balades dans Ahuntsic: « Il y a tellement de beaux endroits où courir dans l’arrondissement.» La jeune femme nomme notamment le boulevard Gouin et le parc Frédéric-Back parmi ses endroits favoris du secteur. Elle vit d’ailleurs toujours dans le quartier, tout juste en haut du logement où elle a grandi et où ses parents habitent toujours. 

Joëlle White courant au parc Frédéric-Back. (Photo: courtoisie)

S’il y a un endroit qu’elle affectionne particulièrement dans l’arrondissement, c’est sans aucun doute le parc-nature de l’Île-de-la-Visitation. «C’est l’endroit où j’ai couru le plus souvent. Ça change avec les saisons et c’est magnifique», s’exclame-t-elle. En fait, elle apprécie tellement l’endroit qu’elle a même fondé un club de course qui y parcourt les sentiers presque tous les samedis. 

Celui-ci, lancé en 2019 en partenariat avec le Café Course, se nomme bien originalement le Club de Café Course. Bien qu’ils n’étaient que trois au départ, Joëlle White, un ami et la propriétaire du commerce, ils sont maintenant une quinzaine à y participer de façon hebdomadaire. Le club est ouvert à tous et, n’ayez crainte, il ne faut pas nécessairement être une coureuse d’élite comme Joëlle pour y participer.  

«C’est gratuit et inclusif. Même les gens qui ne courent pas beaucoup peuvent venir. Il y a aussi des marcheurs et des poussettes», dit-elle. Et, en prime, le club termine souvent sa course en allant prendre un café!

Beau temps mauvais temps, en équipe ou solo, courte ou longue distance, rien n’empêche Joëlle White de courir. Ne soyez donc pas surpris si vous l’apercevez en sueur sur un coin de rue près de chez vous!

Ce texte de la chronique Ça bouge! a été publié dans la version imprimée du Journal des voisins, le Mag papier de février 2023, à la page 34.

 



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