Photo: Wikipédia)

Plusieurs citoyens affirment avoir été piqués par une tique sur l’île de la Visitation. C’est notamment le cas de Anne-Catherine Morel qui a été piquée en 2015 et a contracté la maladie de Lyme. Même si les médecins n’ont jusqu’à présent pas été en mesure de lui donner un tel diagnostic, ce sont les traitements contre cette maladie qui lui auront permis de se remettre sur pied.

« Les tests pour dépister la maladie ne sont pas fiables », explique Mme Morel.

Docteure Noémie Savard, responsable médicale du service infection et intervention dans la communauté, à la Direction régionale de la santé publique, soutient qu’il s’agit surtout d’une évaluation clinique basée sur l’histoire du patient et que les tests ne viennent que contribuer au diagnostic.

Mme Morel a commencé à avoir des rougeurs et des maux de tête quelques jours après la morsure, puis a décidé de consulter un médecin.

« J’ai vraiment dû me battre avec les médecins pour leur faire comprendre que c’est vraiment chez nous que c’était arrivé, pour ne pas avoir l’air folle. Ils ne me croyaient pas », déplore-t-elle.

Après une première visite à l’hôpital où elle a été renvoyée chez elle, son état de santé s’est vite détérioré jusqu’à ce qu’une partie de son visage soit paralysée. Ce n’est qu’à partir de ce moment-là qu’elle a pu recevoir des soins appropriés. Mme Morel est inquiète puisque le gardien du parc-nature, tout comme son voisin, auraient eux aussi été piqués par une tique.

« Mon voisin a gardé la tique puis il s’est présenté dans un hôpital, mais ils l’ont renvoyé dans une clinique et ils ne savaient pas quoi faire avec cela », s’inquiète-t-elle.

Plus conscientisés qu’avant

À la Direction régionale de la santé publique, on assure que des efforts sont déployés pour conscientiser les professionnels de la santé et les citoyens.

« Le Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec prépare de l’information qu’il transmet à la population. Il y a également le portail «santé mieux-être» pour la population avec des conseils de prévention. Le Ministère de la Santé va faire une campagne promotionnelle cette année qui va porter sur la maladie de Lyme et le virus du Nil occidental », explique Hélène Perrault, agente d’information à la Direction régionale de santé publique. Dre Savard croit, quant à elle, que les médecins sont beaucoup plus conscientisés qu’il y a 15 ans.

En augmentation

Depuis 2011, le nombre de citoyens ayant contracté la maladie de Lyme a augmenté au Québec passant de 32 à 159 cas en 2015. L’Institut national de la santé publique (INSPQ) fait état de la présence de tiques porteuses de cette maladie dans la région métropolitaine et même dans les Laurentides.

​Il y a quelques années, la zone affectée était principalement en Montérégie, mais la tique remonterait vers le nord.

« Le fait que les hivers québécois soient moins froids qu’auparavant pourrait en partie expliquer cette progression. L’adoucissement du climat permettrait aux tiques de survivre et de se développer plus facilement », peut-on lire sur le site de Santé Québec. « La tique transmet la maladie depuis longtemps dans le Nord-Est des États-Unis, mais il y a un déplacement qu’on voit vers le nord depuis les dernières années », explique Dre Savard.

Prévention

Si une tique reste accrochée moins de 24 heures, les risques sont faibles de contracter la maladie. Rappelons également que ce ne sont pas toutes les tiques qui sont porteuses de cette maladie. Pour éviter les piqûres, il faut porter des vêtements longs et clairs, appliquer un répulsif sur la peau et demeurer sur les sentiers balisés.

« Si on est mordu, il faut retirer la tique avec une pince et la conserver », explique Dre Savard, qui rappelle que Montréal demeure une zone à faible risque et que la majorité des Montréalais contractent la maladie à l’extérieur de l’Île.

(Ce texte a été écrit par le journaliste Thomas Deshaies)



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