Bruant à gorge blanche (Photo : Jean Poitras, JDV)
Bruant à gorge blanche –(White-throated Sparrow) (Zonotrichia albocolis) photo: J. Poitras

«Ouu es tuuu Frédéric, Frédéric, Frédéric »… Toutes les fois que j’entends ce chant, je me replonge dans les souvenirs de camping en forêt et de balades en sentiers boisés.

Description

Le Bruant à gorge blanche est facilement identifiable par cette gorge d’un blanc pur qui se découpe entre sa poitrine et ses joues grises. Deux taches jaune vif entre l’œil et la base du bec attirent et sont aussi des éléments d’identification, ainsi que les rayures noir et blanc de la tête. Ces dernières peuvent parfois se décliner en brun et beige sur certains individus.

Le ventre est d’un gris pâle, quelques fois faiblement rayé et le dos d’un brun marron strié de blanc sur les ailes. Un bec foncé et des pattes brunes complètent le tout. Les adultes des deux sexes sont identiques, tandis que les juvéniles d’automne ont la poitrine et le ventre fortement rayée de brun.

Alimentation et comportement

Ce serait l’un des plus abondants de nos Bruants. En période de nidification et durant l’été, les Bruants à gorge blanche se nourrissent surtout d’insectes et de larves qu’ils débusquent en soulevant les feuilles mortes qui tapissent le sol ou en grattant celui-ci. Des graines diverses complémentent leur régime au début du printemps et à l’automne ce qui fait que l’on puisse les observer au pied des mangeoires à ces périodes.

Bruant à gorge blanche – photo: J. Poitras

Au printemps les mâles nous arrivent en premier, habituellement en petits groupes, et se mettent à chanter même s’ils ne sont pas encore parvenus sur leur territoire de nidification. Une fois arrivé sur celui-ci, ils deviennent territoriaux et chassent tout congénère de leur site de prédilection.

Habitat et nidification

Le Bruant à gorge blanche préfère les habitats forestiers surtout conifériens ou mixtes. On les trouve également en bordure des boisés, des tourbières et des champs laissés en friche et qui sont en reboisement.

Le nid est bien camouflé au sol, au pied des arbustes, ou à faible hauteur dans un petit sapin ou autre petit conifère fourni. En forme de coupe, ce nid est construit par la femelle avec des brindilles, des herbes et des aiguilles de conifères. Elle y pond de quatre à six œufs tachetés qu’elle couve une quinzaine de jours.

Après l’éclosion, les jeunes au nid sont nourris par les deux parents pendant encore une dizaine de jours. Après cette période, ils quittent le nid, mais ne deviennent indépendants des parents que deux à trois semaines plus tard.

Territoire et migration

Son territoire de nidification est essentiellement canadien sauf dans le nord de la Nouvelle-Angleterre. Il couvre le territoire au sud de la ligne des arbres, de Terre-Neuve aux Rocheuses sauf dans les régions des plaines de l’ouest. Il semble absent du versant ouest des Rocheuses en Colombie-Britannique ainsi que de la côte du Pacifique.

En hiver, il se retire dans les états au sud de la Nouvelle-Angleterre et à l’est des plaines, ainsi qu’à la limite nord du Mexique. Il demeure absent de la majeure partie de la Floride. Quelques individus peuvent à l’occasion passer l’hiver au sud du Québec et des provinces maritimes.

Au printemps, comme mentionné plus-haut, ce sont les mâles qui nous arrivent vers la fin d’avril ou le début mai. Les femelles suivent une ou deux semaines plus tard.  La nidification commence vers la mi-mai ou la début juin selon la position plus ou moins nordique du territoire choisi.

Les Bruants à gorge blanche nous quittent en septembre ou en octobre lorsque les insectes se font plus rares.

Sur l’Île de Montréal, il y aurait quelques cas de nidification confirmées. Il est par contre plus abondant dans les endroits propices de la plaine du Saint-Laurent, de l’Outaouais et des Laurentides.

Selon le Second Atlas des Oiseaux Nicheurs du Québec méridional, son territoire serait stable et sa population serait elle aussi stable ou en léger déclin.

Sur le territoire d’Ahuntsic-Cartierville, on peut l’observer et l’entendre, à tous les printemps et parfois même au début de l’été. Il est aussi usuel qu’on l’aperçoive en automne lorsqu’il migre en petit groupe parfois en compagnie de Bruants à couronne blanche ou d’autres espèces.

 

 



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Jean Geoffrion
Jean Geoffrion
3 Années

Très bel article. Je me souviendrai toujours du chant du bruant à gorge blanche au camp des jeunes naturalistes du collège de St-Laurent. Je me rappelle de vous, ma mémoire est-elle juste?

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