
Un nouveau règlement sur le bruit est en vigueur sur le territoire d’Ahuntsic-Cartierville. Il vient changer certaines habitudes et surtout baliser de manière plus précise ce qui est permis et surtout ce qui est interdit.
Dorénavant, ce sera le directeur du développement du territoire de l’arrondissement ou tout inspecteur désigné par lui qui sera habilité à constater et à verbaliser le non-respect du nouveau règlement. Armé d’un sonomètre, il ou elle pourra déterminer si le bruit est acceptable ou non.
On pourra toujours écouter de la musique ou un film chez soi. Mais dans une chambre à coucher, qu’elle soit résidentielle ou institutionnelle, le niveau sonore ne devra pas dépasser les 45 décibels le jour et les 40 décibels la nuit. Dans le salon ou la cuisine, c’est 50 décibels le jour et 45 décibels la nuit. C’est suffisant pour écouter confortablement du cinéma, mais insuffisant pour du heavy metal. Il faut mettre un casque.
Précision, dans ce règlement : le jour est fixé de 7 h à 22 h, la nuit de 22 h à 7 h.
«Pour les souffleurs à feuilles, on vient mettre des heures. On ne révolutionne pas tout, mais on vient valider des moments pendant lesquels ces outils sont utilisables», a souligné la mairesse de l’arrondissement, Emilie Thuillier, dans une entrevue au Journal des voisins à ce sujet en décembre passé.
Les amateurs qui poussent les feuilles mortes dans un état méditatif devront ranger leur machine entre 19 h et 7 h le lendemain, en semaine. Le temps alloué les fins de semaine ainsi que les jours fériés est limité entre 10 h et 19 h.
Nécessité, mais pas révolution
Selon la mairesse de l’arrondissement, il était nécessaire d’adopter un nouveau règlement après qu’un dossier ait été ouvert chez l’ombudsman de la Ville de Montréal. Précédemment, c’était le règlement de la Ville qui prévalait. Il prévoyait notamment de prendre les mesures du son au sol.
«Il y a eu une question de bruit de thermopompe qui était dans les airs. La dame habitait aussi en hauteur. C’était comme incohérent qu’on vienne mesurer le bruit au sol alors que la citoyenne entendait la thermopompe du voisin. Maintenant, on ira prendre la mesure du bruit là où la personne l’entend. Donc sur son balcon ou chez elle», a expliqué Mme Thuillier.
On ne pourra pas perturber la quiétude des voisins en faisant de la musique, aussi – surtout si on joue mal –, en tambourinant sur une marmite ou même en chantant à tue-tête en dehors des marges réglementaires.
Le bruit excessif provenant du claquement d’un objet transporté par un véhicule ou du véhicule lui-même est interdit. Ainsi, le voisin qui ramasse les vieux électroménagers mis sur le bord du chemin devra faire en sorte que le transport ne soit pas bruyant.
Faire rugir le V8 de sa Dodge Charger de 1972 pour le plaisir n’est pas permis non plus.
Si des travaux ne sont pas urgents, il est possible de les exécuter entre 7 h et 20 h en semaine et entre 9 h et 17 h les samedis et dimanches.
Cela dit, ne sont pas considérés comme des bruits perturbateurs : passer l’aspirateur, faire tourner son ventilateur par temps de canicule, prendre l’ascenseur ou bien ouvrir la porte de son garage.
Par ailleurs, les sons de thermopompe, de climatiseur, de chauffage, de compresseur, d’un système de filtration de piscine ou d’un chauffe-eau, ne doivent pas dépasser 55 décibels de jour et 48 de nuit.
Vous appréciez cette publication du Journal des voisins? Nous avons besoin de vous pour continuer à produire de l’information indépendante de qualité et d’intérêt public. Toute adhésion faite au Journaldesvoisins.com donne droit à un reçu fiscal.
Qu’en est il des utilisateurs de klaxons à répétition pour vérifier (3 ou 4 fois) que leur voiture est bien verrouillée, il y a des alternatives conçues pas les fabricants pour remédier à cela, il suffit de programmer le verrouillage à distance en mode silencieux !
Je me demande bien s’il vont finalement sévir contre les harley et les automobiles modifiées qui font un sacré vacarme.