Steve Laplante incarne le personnage de David dans le film Viking de Stéphane Lafleur. (Photo: courtoisie Marili Clark)

« Après la pièce Littoral de Wajdi Mouawad, je n’avais plus peur de rien!  Au cinéma, on fait plus parler l’image que le personnage. C’est l’inverse à la télévision! » 

En entrevue avec le Journal des voisins (JDV), Steve Laplante, résident d’Ahuntsic-Cartierville, exprime ainsi sa préférence pour l’écriture télévisuelle. Et pourtant, c’est le cinéma qui lui a donné sa première grande consécration. 

L’acteur, scénariste et dramaturge a remporté le prix Iris au Gala Québec Cinéma 2023 dans la catégorie de la meilleure interprétation masculine (premier rôle) pour son personnage de David, dans le film Viking, de Stéphane Lafleur.

«C’est la première fois que je me trouve parachuté dans une histoire aussi originale et aussi décalée, dans un univers aussi cohérent», dit-il à propos de son rôle dans ce film. Cette récompense vient couronner les 25 ans de carrière de cet artiste polyvalent (théâtre, télévision et cinéma) qui a accumulé des dizaines de nominations notamment aux prix Gémeaux en tant qu’acteur et auteur.

D’abord le théâtre

En entrevue, Steve Laplante revient sur les moments marquants de son parcours. Il souligne tout particulièrement son rôle dans la pièce de théâtre Littoral, de Wajdi Mouawad, pour lequel il obtient le prix OFQJ-Rideau au début de sa carrière, en 1998. 

«Cette pièce a été en tournée pendant quatre ou cinq ans un peu partout dans le monde, notamment en Europe, dans toutes sortes de conditions et toutes sortes de salles, se rappelle-t-il. Le personnage que je jouais me faisait passer par toute une palette d’émotions. Toute une gymnastique dramaturgique!» 

Steve Laplante, qui venait tout juste de décrocher son diplôme en interprétation à l’École nationale de théâtre du Canada à Montréal, raconte comment cette expérience théâtrale lui a donné confiance en lui comme acteur. «Après, je n’avais plus peur de rien», affirme-t-il. 

Par la suite, notre artiste se révèle aussi comme dramaturge inspiré. Notamment, avec la pièce Entre-deux, à laquelle l’Académie québécoise du théâtre (AQT) a attribué le Masque de la meilleure production de théâtre privé, ainsi que la pièce Le long de la principale, traduite en anglais, qui a été présentée en lecture au Théâtre du Rond-Point à Paris et au Centre dramatique national des Alpes à Grenoble. 

En 2012, Steve Laplante entame sa première expérience d’écriture pour la télé avec la série Tu m’aimes-tu?, qui lui a valu deux nominations aux Gémeaux dans les catégories du meilleur texte et du meilleur acteur dans une comédie. 

L’horizon d’Ahuntsic

Cinq ans après sa première collaboration à cette émission appréciée par la critique, Steve retrouve le goût pour l’écriture télévisuelle avec la série populaire à succès Léo, dont il est l’un des scénaristes et aussi l’un des comédiens. Encore une fois, il reçoit deux sélections aux Gémeaux dans la catégorie du meilleur texte et dans la catégorie du meilleur acteur de soutien dans une comédie. «Mon écriture est plus télévisuelle. Je suis pour le moment plus à l’aise dans le format télé», indique-t-il en annonçant des projets en gestation pour la télévision. 

Il se réjouit de l’environnement inspirant que lui offre le quartier où il réside depuis une vingtaine d’années. «À Ahuntsic, je trouve qu’on a un peu plus d’horizon, comparativement par exemple au Plateau, où les maisons sont collées les unes aux autres », dit-il. 

Steve Laplante apprécie la géographie de son quartier : «On est sur l’île de Montréal, tout en étant dans un endroit un peu déguisé, loin de la frénésie urbaine.»



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