(Photo: compte Twitter)

C’est d’abord une voix. Une jolie voix qu’on sent intelligente, attentive. Une voix qui donne le goût d’être aux aguets et d’attendre la suite… Menée par cette musicienne, devenue animatrice spécialisée, puis généraliste, l’émission qu’elle anime se révèle bientôt très attirante. Rencontre avec une Ahuntsicoise aux multiples talents, claveciniste à ses heures, animatrice de Médium large pour sa septième année, l’émission phare de culture et d’affaires publiques, du matin, à la radio de Radio-Canada Première.

En 2013, Catherine Perrin recevait un prix « Coup de cœur du grand public » du Conseil supérieur de la langue française, un prix, dit-elle, qui lui a fait grand plaisir. Le CSLF a rendu hommage à son aptitude à rendre intéressants tous les sujets qu’elle aborde; à sa maîtrise de la langue française; à sa capacité d’écoute exceptionnelle; à son ton animé et dynamique: une intervieweuse de qualité qui sait toujours saisir la balle au bond.

La famille d’abord

Catherine Perrin a vécu son enfance à Québec. Ses parents sont déménagés à Montréal quand les petits-enfants sont arrivés… Deux pour Catherine, une jeune fille de 19 ans et un fils de 24 ans. Depuis 20 ans, elle a donc connu le quartier par l’entremise de sa famille, ses parents d’abord, puis sa sœur. Elle-même préférait habiter au sud de l’autoroute métropolitaine, à l’époque, pour pouvoir se déplacer à vélo plus facilement vers le centre-ville. Il y a quelques années, par amour dit-elle, elle a déménagé ses pénates dans Ahuntsic.

Adepte de Bixi

Elle apprécie le quartier pour ses commerces de proximité, où elle peut se rendre à vélo ou à pied. Elle a l’impression de mieux respirer dans le quartier; la quantité d’arbres y est sûrement pour quelque chose, lance-t-elle. La proximité de la rivière des Prairies emporte également ses faveurs. En outre, ce qui lui plaît, c’est la possibilité qu’ont les Ahuntsicois de sortir rapidement de Montréal pour aller vers le Nord, quand l’envie leur en prend, ou si, comme elle et son conjoint, ils possèdent une maison de campagne. Catherine Perrin est une adepte du Bixi et fait ses courses à vélo. Elle utilise les transports en commun et en profite pour y faire ses lectures.

L’animatrice, qu’aucun sujet ne rebute, a commencé à animer des émissions de musique classique sur les ondes de la chaîne culturelle de Radio-Canada, puis des émissions culturelles, avant d’animer l’émission du matin, Médium large. Elle trouve que l’émission qu’elle anime lui permet d’aborder tous les sujets sans discrimination, pourvu qu’elle y mette le ton et la manière.

« Le pari qu’on prend, c’est que les gens sont prêts à ce que l’on traite de tous les sujets, pourvu qu’on le fasse de manière respectueuse. C’est aussi le dosage, dit-elle, qui importe. Comme animatrice, il a fallu que je trouve le moyen de rester moi-même, ce qui a été le plus long à développer, précise-t-elle. Il a fallu que je me fasse confiance. »

Journées bien remplies

Les journées sont chargées pour Catherine Perrin. À 8 h 30, commence la réunion de production avant d’aller en ondes, à 9 heures. On fait le tour rapidement des sujets du jour; si l’actualité s’est modifiée depuis la veille, on en tient évidemment compte. Puis, elle entre en ondes, jusqu’à 11 heures. De 11 heures à 14 heures, elle reste disponible pour son équipe de quatre recherchistes, une chef recherchiste, une réalisatrice.

« J’ai une équipe formidable, dit-elle, ajoutant qu’elles travaillent fort, mais : « On y prend plaisir! », ajoute-t-elle.

Par la suite, elle se consacre à du travail personnel : retour de courriels à ses auditeurs, préparation, lecture de livres, de documents, de rapports, de pré-entrevues et de dossiers. Puis, de retour à la maison en fin de journée, il n’est pas rare qu’elle s’attelle encore au boulot pour environ deux heures, en soirée. Trois fois par semaine, elle et son équipe ont une réunion de production plus importante.

Musicienne à l’origine

Ses occupations d’animatrice à la barre de l’émission quotidienne la gardent très occupée, mais pas au point d’oublier ses premiers amours, la musique.

La diplômée en clavecin du Conservatoire de musique de Montréal – récipiendaire du premier prix lors de sa collation des grades — a trouvé le moyen, il y a quelques années, de donner une quinzaine de concerts de clavecin. Et, à l’occasion, elle est remplacée à la barre de l’émission par Isabelle Craig, ce qui lui permet quelques virées musicales. Durant la période des Fêtes, ce sera Marie Grégoire,  chroniqueure à l’émission Gravel le matin, qui prend le relais pour quelque temps.

Quant au clavecin de Mme Perrin, journaldesvoisins.com a pu constater de visu que l’instrument occupe d’ailleurs une place congrue près d’un mur du salon, par ailleurs chaleureux et confortable.

Entrevue publiée dans le mag papier de décembre 2013, et mise à jour en décembre 2017.



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