Photo de l’enrochement à l’arrière de l’école Sophie-Barat avec vue sur la résidence Berthiaume-du-Tremblay et l’église de la Visitation le 12 novembre 2018 (Photo : Philippe Rachiele, JDV)

Le mur de soutènement en amont du barrage Simon-Sicard, construit entre 1928 et 1931, a fait beaucoup parler de lui dans les dernières années en raison de sa vétusté et des travaux qui ont dû y être faits. Le barrage continue d’être au cœur des discussions aujourd’hui alors que des travaux de remise en état des lieux, à la suite de l’enrochement, ont lieu cet été. Parallèlement, une table de travail a été créée, chargée de trouver les moyens pour que le projet d’aménagement de la rive qui suivra soit accepté socialement.

Trois secteurs jugés prioritaires, soit derrière l’école Sophie-Barat, derrière la résidence Berthiaume-Du Tremblay, et en bordure du terrain qui appartenait aux Sœurs de Miséricorde, soit celui de Fort-Lorette, ont subi des travaux majeurs en 2018 et 2019.

Travaux de remise en état des lieux

Les travaux d’enrochement maintenant terminés, Hydro-Québec doit procéder à la remise en état des lieux. Au cours des prochaines semaines, l’entrepreneur mandaté par la société d’État procédera aux travaux de remise en place. Ces travaux comprennent : la réinstallation des clôtures permanentes, l’enlèvement des accès temporaires, la mise en place des herbiers en rive aux endroits prescrits, des travaux d’ensemencement et de réfection de pavage en divers endroits.

Lorsque ces travaux seront terminés, la prochaine étape sera l’aménagement de la rive.

Préoccupations sérieuses

Une source qui préfère rester anonyme a confirmé au journaldesvoisins.com que le ministre de l’Environnement n’a pas pris de décision encore à cette étape de la Loi sur la qualité de l’environnement et de la Procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement (PÉEIE) quant à l’étude du projet de réfection du barrage.

À la suite des consultations publiques qui se sont tenues via internet à l’été 2019, le ministre a jugé que les préoccupations des citoyens étaient sérieuses et bien fondées.

Jonathan Laporte, porte-parole d’Hydro-Québec, confirme que les gens se sont sentis «bousculés » et sont « inquiets » au sujet des travaux d’aménagement.

Mise en place d’une table de travail

C’est pourquoi Hydro-Québec a mis sur pied un groupe restreint de citoyens et d’organismes d’Ahuntsic-Cartierville, afin de trouver une acceptabilité sociale au projet de consolidation du mur en amont du barrage Simon-Sicard.

« C’est le milieu qui va hériter de ce projet pour les années à venir. Ce serait donc intéressant que ce soit ce même milieu qui participe à l’élaboration de l’aménagement de la rive », croit Jonathan Laporte.

La table de travail est composée d’employés d’Hydro-Québec, de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville et de la Ville-centre en plus de citoyens, d’organismes et d’élus de l’arrondissement.

Le mandat de la table est de remettre au public à l’automne prochain des recommandations portant sur l’aménagement de la rive. Ces travaux d’Hydro-Québec devront s’intégrer dans l’aménagement final. Trois rencontres se sont tenues jusqu’à présent.

« On veut pouvoir présenter le meilleur projet possible dans lequel les citoyens vont se sentir impliqués », affirme Jonathan Laporte.

Le porte-parole de la société d’État explique que la table fonctionne par consensus.

« Il y une pluralité des voix et une diversité d’opinions autour de la table, mais le but est que tout le monde aille dans la même direction », poursuit-il.

Présentation du rapport

À la suite de la présentation des travaux de la table à l’automne aux citoyens, Hydro-Québec, présentera son rapport. Les résultats des activités de la Table de travail seront inclus à l’étude d’impact sur l’environnement, qui fera l’objet d’une analyse par le Ministre de l’Environnement et les autres ministères experts.

La source anonyme du journaldesvoisins.com explique que le ministre pourra alors, soit accepter les recommandations de la Table de travail et exiger d’Hydro-Québec des changements au projet initial ou, s’il n’y a pas entente avec le milieu, soumettre le projet à un examen et une enquête du BAPE.

Le porte-parole d’Hydro-Québec précise plutôt que «Le processus du BAPE ne dépend pas des résultats de la Table de travail.  Toutefois, une période d’information du BAPE aura lieu, quels que soient les résultats des travaux de la Table.  C’est pendant cette période que le BAPE tiendra une soirée d’information à laquelle sera conviée Hydro-Québec pour présenter son projet et répondre aux questions des citoyens.  Par la suite, tout groupe ou citoyen pourrait formuler une demande d’audience publique, ce qui déclencherait la suite. Cependant, dans un projet comme celui-ci, l’acceptation sociale du projet pourrait avoir un lien direct avec le fait d’avoir des audiences publiques ou non. En d’autres termes, plus le projet est accepté par le milieu, moins les chances sont grandes qu’une ou plusieurs personnes et/ou organisations fassent une demande d’audience publique».

Si l’échéancier n’est pas encore fixé complètement, Jonathan Laporte affirme tout de même que les travaux d’aménagement de la rive pourraient débuter à la mi 2023.



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