Ahuntsic-Cartierville est le royaume de l’automobile. L’auto individuelle est le moyen de déplacement privilégié pour aller au travail et faire ses courses. Par contre, le tiers des déplacements sont effectués en transport en commun.
Ahuntsic-Cartierville est desservi par quatre autoroutes, quatre ponts motorisés vers Laval, traversé par plusieurs axes majeurs de circulation, dont certains constituent des barrières naturelles aux moyens de transports actifs. Il compte également trois stations de métro et deux gares du train de banlieue vers Saint-Jérôme, et bientôt deux gares du Réseau express métropolitain (REM).
Plus de la moitié des ménages disposent d’une voiture (53 %) et près d’un ménage sur cinq (17 %) en a deux. Ainsi, selon l’enquête 2018 Origine-destination de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), on dénombre 58 700 automobiles privées dans l’arrondissement.
J’aime mon char
Ainsi, 59 % des déplacements se font en auto solo privée (81,3 % comme conducteur, 18,7 % comme passager), 25,5 % en transport en commun public (65,2 % en métro, 68,7 % en bus, 4,4 % en train de banlieue) et 14,8 % en transports actifs (vélo, BIXI, patins à roues alignées, à pied).
Les gens se déplacent à:
- 25,2 % pour le travail
- 13,6 % pour les études
- 9,3 % pour le loisir
- 10,1 % pour le magasinage
- 15,5 % pour d’autres activités
Malgré la suprématie de l’automobile privée solo, Ahuntsic-Cartierville offre plusieurs modes de transport alternatifs, notamment Communauto et Flex.
J’aime mon vélo
L’arrondissement est un des premiers desservis par le Réseau express vélo (REV), avec l’axe Berri/Lajeunesse. Un autre tronçon du REV devrait être aménagé au cours des trois prochaines années sur le boulevard Henri-Bourassa, qui traversera tout l’arrondissement d’est en ouest. En fait, Ahuntsic-Cartierville est l’un des premiers arrondissements de l’histoire de Montréal à compter des pistes cyclables (Gouin, Christophe-Colomb, un axe Nord-Sud).
Le réseau cyclable de l’arrondissement fait 29 km (il s’agit d’une estimation), ce qui est peu, considérant la grande taille du territoire. En outre, une liaison piétonne et cyclable sécuritaire longeant le boulevard Gouin dans le parc-nature du Bois-de-Saraguay se fait attendre depuis 20 ans (le chantier est commencé, la fin des travaux est prévue en 2024).
Le dossier des pistes cyclables est controversé: à chaque implantation d’une nouvelle piste, une partie des citoyens riverains se plaignent de perdre du stationnement en face de chez eux. Puis la controverse finit par s’estomper, plusieurs des sceptiques initiaux devenant des utilisateurs de la nouvelle piste.
Le réseau cyclable de l’arrondissement est considéré comme peu efficace par les experts des questions de transport. Plusieurs portions du territoire, écoles ou attractions importantes ne sont pas desservies. De nombreux axes n’offrent pas de liaisons continues et un grand nombre sont constitués de bandes cyclables jugées peu sécuritaires par les usagers.
En fait, la conception du réseau dans son ensemble répond davantage à des impératifs de loisir, plutôt que des besoins de déplacements utilitaires. Une petite portion du réseau est déneigée l’hiver.
J’aime mon BIXI
En 2023, l’OSBL qui administre le service BIXI a déclaré qu’il allait ajouter de nombreuses nouvelles stations dans Ahuntsic-Cartierville, qui en compte présentement 27. L’offre BIXI est très inégale dans l’arrondissement. Cartierville possède six stations, mais aucune à l’ouest du boulevard Toupin. Saraguay est donc complètement dépourvu.
D’importants pôles d’activités, comme la rue Fleury, l’Hôpital du Sacré-Cœur, le collège Bois-de-Boulogne, le Complexe sportif Claude-Robillard, les stations de métro et le parc-nature de l’Île-de-la-Visitation sont desservis.
Le BIXI est toutefois absent de destinations achalandées, comme les parcs Raimbault et du Bois-de-Saraguay, les Galeries Normandie, le Collège Ahuntsic, le Marché Central, la rue Sauvé Ouest, le parc industriel à l’ouest de l’Acadie, le nord du Nouveau-Bordeaux ou le sud de Saint-Simon.
Plusieurs des territoires mal ou non desservis sont les plus pauvres de l’arrondissement, comme la zone de revitalisation urbaine intégrée (RUI) de Cartierville (de Grenet/Louisbourg à Lachapelle/Gouin) et Saint-Simon au nord de la rue Chabanel.
Enfin, l’organisme Ahuncycle administre le programme LocoMotion, dans Ahuntsic, qui offre le partage de vélos électriques, de cargos en libre-service et de voitures individuelles privées, à partir d’une vingtaine de points de service disséminés dans Ahuntsic.
Autres articles de ce dossier:
– Beaucoup de familles dans Ahuntsic-Cartierville
– Ahuntsic-Cartierville – Terre de locataires
– Revenus: la fracture économique s’intensifie à Ahuntsic-Cartierville
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J’ai sourcillé à la lecture du mot char…la langue française s.v.p.
au diable les commerces sur Henri-Bourassa…tout pour le vélo.Quelle place est octroyée aux aînés dans ce projet.Rares sont ceux qui prendront le vélo pour faire leurs courses.
Un probleme a traiter absolument est le vol de velos, particulièrement a la station de metro Sauvé. Le vol fait en sorte que des cyclistes decident de ne plus utiliser leur vélo pour ci rendre. Le vol de vélos est un fléau important. Plus de 20 000 sont voles par annee.
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Il y a beaucoup d’automobiles, le service d’autobus de la STM est pourri les autobus qui passent aux 30 minutes et qui sont en retard en plus je ne qualifie pas cela d’efficace et d’attirant pour les prendre.
Dommage ce mépris pour ceux qui ont un « char ». Pourquoi ne pas se contenter de sensibiliser au lieu de stigmatiser ceux qui se déplacent en voiture ? La voiture est nécessaire pour plusieurs et pour diverses raisons. Tant mieux si plusieurs se tournent vers le transport en commun, j’en suis une fidèle utilisatrice. Après avoir tenté l’expérience de Communauto je peux vous dire que je ne suis pas prête à me départir de ma voiture.
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