Comme prévu et malgré les nombreux démentis, les autorités socio-sanitaires du nord de la ville ont finalement confirmé la fermeture de l’accueil psycho-social au CLSC Ahuntsic, du moins en personne. Une autre entité de ce CLSC s’en va et ce, trois ans après la fermeture et le transfert des activités de la Clinique des jeunes 14-24 ans (et santé sexuelle des 14 ans et plus) vers le CLSC Montréal-Nord.

Les employés syndiqués membres de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) ont tout fait sur les plans politique et de la mobilisation pour sauver le service d’accueil.
Mais il est maintenant scindé, les travailleurs sociaux ayant été invités à joindre les groupes de médecine de famille (GMF) en ce début de l’année, comme journaldesvoisins.com l’avait déjà indiqué il y a quelques semaines.

La décision finale des autorités fait suite aux recommandations d’un comité d’experts du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux  (CIUSSS) du Nord-de-l’Île-de-Montréal comprenant professionnels et gestionnaires.

Ce qui a fait dire à Stéphanie Canuel, la vice-présidente de l’exécutif local de l’APTS (Ahuntsic-Montréal-Nord) «qu’il portera l’odieux de concrétiser le transfert de l’effectif vers les GMF ».

Jointe par journaldesvoisins.com, Mme Canuel a indiqué « que les plus vulnérables de la société perdent ainsi un service de proximité ».

Le CLSC Ahuntsic, qui se trouve dans l’ancienne école secondaire Sœur-Sainte-Anne-Marie, a pourtant l’avantage d’être fort bien localisé (à cinq minutes à pied du métro Henri-Bourassa).

« Des services de taxi seront offerts aux plus vulnérables, nous a-t-elle dit alors que les moins fortunés pourront obtenir des billets d’autobus ».

Mme Canuel a précisé que pour leur part, les quatre travailleurs sociaux touchés devront aller en GMF ou au CLSC de Montréal-Nord (au coin des boulevards Henri-Bourassa et Lacordaire).

Le syndicat avait recueilli plusieurs centaines de signatures d’organismes communautaires et de simples citoyens pour pouvoir garder cette entité en vie au CLSC Ahuntsic.

Stéphanie Canuel estime que 150 patients par mois seront affectés par ce changement.

Le CIUSSS rassure

En faisant l’annonce de changement, le CIUSSS a invité ceux et celles qui veulent des services psychosociaux sans rendez-vous à consulter un travailleur social par téléphone en appelant à l’accueil psychosocial ou à consulter un travailleur social dans un GMF s’ils sont inscrits,

Sinon, l’autre solution est d’aller dans l’un ou l’autre des CLSC offrant des accueils psychosociaux pour rencontrer un intervenant.

Outre celui de Montréal-Nord, on peut aller au CLSC de Saint-Laurent (au 1055, avenue Sainte-Croix à Saint-Laurent) ou encore au CLSC Villeray, au 1425, rue Jarry Est (entre Christophe-Colomb et Papineau).

« Ce changement n’entraînera aucune diminution de services et aucune suppression de postes », a rassuré le porte-parole du CIUSSS, Hugo Larouche. Concrètement, les usagers conserveront le même accès aux services psychosociaux ».

Le CIUSS se targue de soutenir que ces  changements dans l’organisation des consultations sans rendez-vous et l’arrivée de travailleurs sociaux dans les GMF « permettront d’augmenter le nombre de points de services psychosociaux ».

Ainsi, le nombre passera de 4 à 15 sur l’ensemble du territoire (qui va toutefois de l’autoroute 13 à l’autoroute 25, au nord de la Métropolitaine).

Et l’avenir? Et Optilab?

Mais certains seront tentés de se demander quel autre service du CLSC passera dans la moulinette.

Entre temps, les employés des laboratoires œuvrant à l’Hôpital du Sacré-Cœur deviendront, le 1er avril des travailleurs du CHUM, dans le cadre du programme Optilab poussé par le ministre de la Santé Gaétan Barrette, au grand dam des employés et, il faut le dire, d’hématologues et de médecins généralistes.

Quelque 500 unités en biologie médicale réparties dans les CLSC et hôpitaux seront bientôt centralisées dans 11 méga-laboratoires dans le but de faire des économies.

Mais l’APTS craint la perte de 20% des emplois et des risques pour la santé psychologique du personnel.

Même le gouvernement reconnait qu’il pourrait y avoir des absences (anxiété, dépression, etc), selon un document confidentiel obtenu par TVA, et que cela annulerait en partie les gains financiers.

 



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