Sur le boulevard Henri-Bourassa Est, entre les rues Chambord et Sacré-Cœur, se trouve une courbe accentuée dangereuse pour les automobilistes. La glissière de sécurité qui protégeait les automobiles des dérapages a récemment été pulvérisée…et réparée, en partie, en décembre dernier. Mais ce n’est pas la première fois…
Un problème qui ne date pas d’hier
Pierre Lachapelle, citoyen engagé dans Ahuntsic-Cartierville, a habité à moins de 100 mètres de cette courbe entre 1976 et 2002. Au fil des années, de la fenêtre de son domicile, il a vu de nombreux automobilistes perdre le contrôle de leur véhicule dans cette courbe et se retrouver dans le terre-plein, fauchant souvent de jeunes jeunes arbres plantés par la Ville dans le cadre du verdissement de cette bande séparatrice et terminant même parfois leur course dans les voies inverses.
Au cours de ces années, Pierre Lachapelle est devenu conseiller municipal.
Vers 1989, la Ville a renouvelé le personnel chargé du génie routier et de la circulation. Pierre Lachapelle en a profité pour faire installer par ces nouveaux ingénieurs expérimentés une assez longue glissière de sécurité. Cette glissière bloquait de manière sécuritaire une trajectoire qui amène les véhicules sur le terre-plein et permettait ainsi d’éviter des face-à-face et la destruction des plantations.
Au début des années 2000, quelques violentes sorties de route ont progressivement démoli la glissière. Devant l’absence de reconstruction, un travail qui aurait dû être fait après chaque impact, et après bien des années de patience, M. Lachapelle, qui n’était alors plus conseiller municipal, a inscrit une demande au 3-1-1. Elle est restée sans suite. C’est finalement la conseillère Pagé du quartier du Sault-au-Récollet qui s’en est chargée. La reconstruction a eu lieu au printemps 2018.
Isabelle Meunier, chargée de communication à la Division des relations avec les citoyens et des communications de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, a avoué à journaldesvoisins.com que ce genre de délai est hors norme.
«Nos équipes ont été avisées afin d’éviter que ce genre de situation se reproduise», nous affirme-t-elle.
Des travaux insuffisants
Malheureusement, nous explique M. Lachapelle, la nouvelle glissière réparée en mars 2018 ne faisait que 40 % de la longueur de la glissière installée en 1990.
L’ancien conseiller municipal s’explique la situation ainsi : « L’équipe dynamique d’ingénieurs de mon époque au conseil est retraitée ou a été dispersée à gauche et à droite dans la Ville à la suite des fusions, réorganisations et défusions. Sous le régime de décentralisation que nous vivons depuis, on observe un manque flagrant de savoir et d’expérience. Il y a certainement des gens motivés et avec de bonnes intentions, mais pas de savoir technique à la hauteur des défis de la circulation dans une ville comme la nôtre. »
Il y a quelques mois, cette glissière a une fois de plus été pulvérisée.
Elle a été réparée le 11 décembre dernier, mais en partie seulement comme on peut le constater sur les photos. La courbe n’a pas été protégée, comme jadis.
Comme solution pour éviter que ce genre d’accident ne se reproduise, Pierre Lachapelle suggère d’installer en amont de la courbe un radar numérique qui indique aux automobilistes leur vitesse réelle pour ainsi éviter d’autres dérapages.
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