Édicule rue Lighthall et les deux arbres matures qui seront abattus. (Photo : Philippe Rachiele, JDV)
Sur la photo, on aperçoit les deux arbres qui seront abattus pour faire place à un édicule extérieur. Immédiatement à gauche des arbres, on peut voir les cheminées qui servent actuellement à la ventilation d’un édicule souterrain (Photo: jdv P. Rachiele)

Des citoyens de la rue Lighthall, entre Clark et Saint-Laurent– dans le district Ahuntsic qui apprécient le peu d’arbres de leur secteur s’inquiètent  du fait que l’arrondissement veut supprimer deux arbres qui semblent être en santé pour construire à la place un édicule mécanique en surface sur ce bout de terrain. Cette construction servirait au Service de l’eau de la Ville de Montréal et serait située côté nord de la rue Lighthall, une petite rue qui passe presque inaperçue, et qui a très peu de verdure et de couvert végétal. Pour l’arrondissement, ces travaux sont urgents. 

Dans un article ultérieur, journaldesvoisins.com avait déjà mentionné à quoi servaient les cheminées blanches de ce secteur, sur la rue Lighthall, lesquelles nous avait-on répondu, étaient bâties sur un édicule souterrain.

Cette fois, l’arrondissement veut construire sur ce terrain appartenant à la Ville-centre un édicule technique d’infrastructures publiques d’un étage et pour y installer installer une génératrice dans un espace extérieur.

À l’heure actuelle, ce qu’on retrouve à l’extrémité de ce bout de terrain, ce sont des cheminées de ventilation en métal pour l’édicule souterrain et la structure de chute à égout que l’on appelle « Saint-Laurent » », une chute à égout étant un  système qui permet de déverser les eaux usées des égouts de petites dimensions vers un collecteur ou un intercepteur de grand diamètre.

Construction extérieure privilégiée/raisons

Pour justifier la construction d’un édicule en surface, l’arrondissement nous a transmis l’explication technique détaillée suivante:

  • «L’édicule existant est inadéquat et c’est précisément la raison d’être de ce projet de mise à niveau. D’abord un des objectifs du projet vise à éliminer le plus possible les interventions en espace clos qui imposent de rassembler au moins trois préposés pour toute intervention en plus de gérer la circulation dans la rue. Cela complexifie grandement toute intervention qu’elle soit planifiée ou d’urgence.
  • Ensuite, la chambre actuelle est trop petite pour l’ensemble des équipements qu’elle contient. Pour y accéder, il faut ouvrir une porte sous-marine qui fait en sorte que l’environnement dans lequel se trouve les équipements est tout à fait inadéquat face aux normes et règlements en vigueur. Pour se conformer, il faut, entre autre, assurer la séparation complète de tous les équipements électriques de l’égout et assurer un dégagement d’un mètre devant tout panneau électrique. Toute chambre souterraine doit minimalement avoir un système de drainage des eaux d’infiltration, et donc un lien avec l’égout ce qui présente un defi technique constant.
  • Un autre point significatif est le manque de génératrice à cet endroit. Tous les édicules de régularisation des eaux à l’intercepteur (à l’exception de 3 édicules figurants au projet de mise à niveau) sont munis d’alimentation d’urgence indépendante pour assurer l’opération de l’intercepteur en toute circonstance. Cette génératrice doit forcément se trouver sur un terrain adjacent à la chambre de contrôle et ne peut pas être sous la chaussée (alimentation, évents, etc,)
  • Finalement, le lot disponible sur la rue Lighthall a été acquis lors de la construction du système d’interception pour éventuellement y installer un bâtiment et régulariser la situation.
  • La direction des eaux usées s’est engagée à défrayer les coûts associés au remplacement des arbres qui devront être coupés. L’arrondissement veillera à en choisir l’emplacement.»

Consultation publique

À la consultation du 5 novembre, quelques citoyens se sont présentés à la salle du conseil pour faire part aux élus de leurs préoccupations quant au fait que deux arbres, rares dans ce petit secteur asphalté, seront supprimés avec la construction de cet édicule en surface. Un avis public à ce sujet avait d’ailleurs été publié pour annoncer la consultation publique.

Nathalie Goulet, conseillère du district Ahuntsic, a mentionné à la réunion du conseil d’arrondissement qui a suivi la consultation publique, lundi 12 novembre, qu’ils avaient écouté les citoyens et que l’arrondissement agirait en conséquence, malgré le fait que l’édicule serait construit.

«Je veux leur dire (ndlr: aux citoyens) que nous les avons entendus et que nous allons trouver des solutions de verdissement pour compenser le fait que nous allons enlever ces deux arbres, sans doute des saillies de trottoir, notamment», a-t-elle annoncé lors de la parole donnée aux élus en début de conseil.

Pourquoi ne pas en faire un autre édicule souterrain ou agrandir celui qui y est déjà, et ainsi épargner les deux arbres, pour le plus grand bonheur des résidants du secteur, qui ne sont pas particulièrement choyés, côté arbres?, a demandé le jdv à l’arrondissement.

Selon Isabelle Meunier, chargée de communication à l’arrondissement, les élus privilégieront l’installation de saillies, plutôt que de toit vert pour l’édicule ou de plantes grimpantes tout autour du petit édifice pour les raisons suivantes:

«Les élus ont décidé d’étudier l’implantation de saillies dans l’aménagement de rue plutôt que de faire un toit vert. Ces saillies auraient pour effet de limiter la circulation dans le secteur en plus d’offrir la possibilité de planter les arbres à même la zone touchée par les travaux, ce qui ne serait pas possible autrement puisque l’ensemble des bâtiments du secteur ont leur façade directement à la limite du trottoir. Cette solution est également avantageuse puisqu’un toit vert serait visible que par un nombre très limité d’usagers tandis que les saillies ont un impact plus élargi. Il faut également mentionner qu’à la base, il serait complexe de faire un toit vert à cet endroit puisque la dimension du bâtiment est très restreinte et que l’accès pour l’entretien serait difficile.»

La première résolution adoptée à la réunion du conseil le 12 novembre est sujette à approbation référendaire dans l’éventualité où les citoyens de la zone concernée signeraient le registre de l’arrondissement au jour et à l’heure prévus.

Par ailleurs, Mme Meunier mentionne que la réponse finale quant à l’autorisation de construire un édicule sur cet emplacement ne sera connue que le 10 décembre 2018.



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