Notre territoire pèse lourd en matière de santé et de services sociaux. Sans être le centre-ville, Ahuntsic-Cartierville abrite des institutions majeures, qui desservent bien plus que les 134 000 habitants de l’arrondissement.
La santé est sinon le premier, certainement parmi les plus importants employeurs de l’arrondissement. Ce n’est pas surprenant. Le territoire compte quatre hôpitaux, dont Sacré-Cœur, qui abrite le service d’urgence le plus achalandé du Québec, et plusieurs institutions, comme des CLSC, des CHSLD et de nombreuses cliniques médicales privées.
On parle de milliers d’emplois bien rémunérés (quoique les négociations du secteur public pourraient laisser croire le contraire). Nombre de travailleurs de la santé habitent ou consomment ici. C’est une force économique indéniable.
La santé, ou plutôt son accès gratuit grâce à son financement par les impôts, fait partie de l’identité de ce pays. C’est, de loin, la plus importante responsabilité du gouvernement québécois, avec des dépenses prévues de 52 860 milliards $ en 2023-2024, en augmentation de 7,7 % en une seule année. La santé et les services sociaux représentent 42,6 % des dépenses totales de la province.
Les Américains ont beau nous traiter de socialistes, ils ne réalisent pas qu’ils paient beaucoup plus cher que nous avec leurs assurances privées pour recevoir essentiellement le même service (avec moins d’attente, il faut le reconnaître). Et des dizaines de millions de nos voisins sont abandonnés à leur sort. Ici, n’importe qui obtient les meilleurs soins au monde.
Santé dans les médias
La santé occupe l’espace médiatique en permanence. C’est un secteur en «crise» perpétuelle. Les attentes aux urgences (j’ai vu des manchettes remontant aux années 1990 sur le sujet), le vieillissement source d’engorgement du système, les ratés en santé mentale, qui est le parent pauvre du système avec les soins à domicile, la crise de la main-d’œuvre et le temps supplémentaire obligatoire (TSO), les médecins surpayés comparés au reste du pays, les réformes qui se succèdent sans changement sur le fond…
On peut allonger cette liste, mais la santé demeure un sujet politique, où s’affrontent plusieurs chapelles de pouvoir, surtout celles des médecins et des syndicats. Ceux-ci empêchent souvent l’innovation et la flexibilité qui amélioreraient les soins aux patients. Le monstre bureaucratique est également un facteur que la pandémie a mis en lumière comme jamais, avec l’omniprésence des envois par télécopieur (fax), le développement du dossier santé informatisé au rythme de l’escargot, et j’en passe.
Parallèlement, quand on bénéficie des soins, on ne peut que s’émerveiller de la bonté, du professionnalisme et de l’humanisme des gens de la santé, à tous les échelons: du paramédic au médecin, en passant par les infirmières, les préposés et les bénévoles. On est gâté.
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