Il y aura bientôt un an, le 12 mars en fait, était porté disparu un jeune enfant de Bordeaux-Cartierville, Ariel Jeffrey Kouakou, dans des circonstances encore non expliquées.
Noyade, après s’être aventuré un peu trop sur le bord de la rivière des Prairies ou enlèvement, comme le suggère son père?
Peu importe les hypothèses, le dossier qui avait fait beaucoup de bruit au printemps dernier reviendra sur la place publique au début mars pour rappeler ce triste premier anniversaire.
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) affirme que la thèse de l’accident est toujours privilégiée.
Mais le papa croit pour sa part à un possible enlèvement de celui qui a deux frères et une sœur.
Quoi qu’il en soit, il ne faut pas oublier, comme nous l’a rappelé si bien la directrice générale du Réseau Enfants- Retour, Pina Arcamone qui, avec son équipe, épaule les parents et amis des enfants québécois portés disparus.
« Nous, notre mandat c’est d’écouter la famille, de valider les informations, a indiqué Mme Arcamone. On ne suggérera jamais une piste plutôt qu’une autre. Pour nous, on sait qu’il y a un enfant qui se rendait chez un ami qui n’était pas là. On l’a vu au Parc des Bateliers (sur Gouin ouest, près du boulevard de l’Acadie, dans Bordeaux). Nous savons qu’il manque à l’appel depuis bientôt un an. C’est la pire angoisse pour les parents, peu importe ce qui est arrivé. Il est important de le retrouver afin que la famille vive une pleine sérénité. Si jamais il a été victime d’un enlèvement, oui, il doit être retrouvé pour rassurer la population d’Ahuntsic-Cartierville. S’il est tombé à l’eau, il doit être retrouvé, car c’est insupportable pour la famille. Mais l’on garde espoir qu’on trouvera la réponse », a-t-elle ajouté.
Nouvelle campagne
Tout récemment, le Réseau Enfants-Retour a parlé aux parents, à l’approche du premier anniversaire de la disparition.
Une opération média, grâce au concours de divers partenaires publics et privés, permettra de relancer le dossier dans la semaine du 11 mars.
Dans le métro, Métrovision diffusera la photo du petit Ariel sur ses 350 écrans pendant quelques jours.
Pour sa part, le Centre canadien de protection de l’enfance se servira d’une entente avec la CIBC pour faire publier la photo de l’enfant disparu, en avril et mai, au dos des enveloppes des états de compte envoyés aux 500 000 clients canadiens de l’institution bancaire.
« Il faut garder espoir, a mentionné Mme Arcamone, il faut être solidaire des familles qui voient un de leurs enfants disparaître ».
D’autres initiatives seraient aussi prévues, après consultation avec la famille.
« Cette date (12 mars) est bien sûr très présente à notre esprit», a indiqué Jean-François Desgroseilliers, directeur de cabinet au bureau de la Mairie et des élu(e)s de l’arrondissement. «Nous allons discuter avec la famille dans les prochaines semaines et verrons avec eux s’ils souhaitent souligner cette date et, le cas échéant, de quelle manière ils envisagent de le faire. Depuis la disparition d’Ariel, nos actions, comme l’installation des grandes affiches, ont toutes été réalisées en soutien à la famille et en coordination avec elle », a-t-il précisé.
Des efforts avaient été déployés avec l’installation de panneaux affiches (qui sont encore en place), avec photo du jeune homme et la phrase «Ariel où es-tu ?», à des endroits stratégiques, notamment sur le boulevard Henri-Bourassa, près de l’Acadie, avec l’appui de la mairesse de l’arrondissement, Émilie Thuillier.
Des dizaines de bénévoles avaient aussi participé à des recherches le long de la rivière et dans le secteur de la résidence et de l’école d’Ariel.
Tout récemment, en entrevue post-électorale, la députée libérale provinciale de l’Acadie, Christine St-Pierre, avait tenu à rappeler à quel point la disparition du jeune Ariel l’avait touchée profondément.
Père inquiet
Mais le père n’interviendra pas, selon ce que nous a dit Mme Arcamone, Kouadio Frederic Kouakou ayant préféré aller sur la place publique seulement s’il y a un développement relativement à la disparition de son fils.
La police garde le dossier ouvert et croit qu’Ariel a été victime d’un bête accident, étant probablement tombé dans la rivière des Prairies, mais le papa n’y croit pas. Il émet plutôt l’hypothèse de l’enlèvement d’Ariel (11 ans, le 2 janvier dernier).
Au cours des dernières entrevues qu’il a accordées, le père était même allé au-devant en «pardonnant» à tout présumé ravisseur de son enfant.
L’enfant mesure 1 m 40 (4’ 7’’) et pèse 40 kg (90 lb). Il a les yeux et les cheveux bruns. Lors de sa disparition, Ariel portait un manteau noir avec capuchon, des pantalons gris et des souliers jaunes.
Toute information doit être transmise à Info-Crime au 514 393-1133 ou au Réseau Enfants-Retour au 1 888 692-4673.
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