Hôpital du Sacré-Coeur avec en avant-plan, les unités modulaires en construction qui serviront, une fois terminées, à accueillir des patients déplacés depuis l’établissement central. Les patients atteints de la Covid-19 sont pour l’instant logés dans l’unité 4D. (Photo: archives jdv)

Alors que le nombre de cas de COVID-19 continue d’augmenter, le Centre intégré universitaire de Santé et de services sociaux (CIUSSS) du Nord-de-l’île-de-Montréal déploie toutes ses ressources pour affronter la deuxième vague.

Bien que les unités modulaires qui doivent permettre de libérer de l’espace à l’Hôpital Sacré-Cœur ne soient pas encore prêtes, une unité pandémique est déjà en fonction.

Douze personnes y sont actuellement hospitalisées dans l’unité 4D qui est destinée à accueillir les patients atteints par la COVID. Située au bout d’un long corridor, la zone chaude est fermée hermétiquement pour créer un environnement à pression négative. La fermeture hermétique peut être déplacée au besoin pour augmenter la capacité.

« Plus les cas s’additionnent plus on peut reculer la fermeture hermétique », explique Marie-Hélène Giguère, conseillère-cadre au bureau des relations avec les médias et affaires publiques du CIUSSS. « On appelle ça une unité accordéon qui peut augmenter ou diminuer le nombre de lits en zone chaude. »

Du renfort en CHSLD

Le CIUSSS a annoncé la semaine dernière la nomination de gestionnaires attitrés à ces centres d’hébergement. Le Centre d’hébergement Notre-Dame-de-la-Merci est dorénavant dirigé par Sarah Boily, tandis que Chantal Lavallée prend la tête du CHSLD Laurendeau.

Un peu plus de 250 nouveaux préposés aux bénéficiaires ont par ailleurs été embauchés récemment et sont déployés dans les différents établissements sous la gouverne du CIUSSS. Cette nouvelle main-d’œuvre vient prêter main forte dans les CHSLD qui ont été durement touchés par la première vague.

Aucun cas n’est actuellement actif en CHSLD. Un cas au CHLSD Laurendeau figure sur la liste du Ministère de la Santé et de Services sociaux, mais le patient a depuis été transféré à l’hôpital.

« C’était encore un cas en zone tampon », indique la porte-parole du CIUSSS.

Le CIUSSS a aménagé deux zones chaudes totalisant 67 lits pour les patients touchés par la COVID en CHSLD, dont 49 lits au CHLSD Laurendeau et 18 à Notre-Dame-de-la-Merci.

« C’est sûr que si on en avait besoin ailleurs, on en ouvrirait ailleurs aussi », affirme Marie-Hélène Giguère. « Tout le monde est prêt, au besoin. »

Bris de confidentialité, le CIUSSS se fait rassurant

Dans un communiqué publié le 6 octobre, le CIUSSS a reconnu qu’un courriel contenant un fichier avec les résultats de tests dépistage de 37 408 personnes a été envoyé par erreur à une soixantaine d’employés du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal le mois dernier. La base de données contenait des informations personnelles et confidentielles d’usagers et de membres du personnel ayant passé un test de dépistage entre le 19 juillet et 17 septembre 2020.

Les personnes touchées par ce bris de confidentialité devraient être avisées par la poste.

« Nous encourageons les gens à participer au dépistage puisque toutes les mesures ont été prises pour qu’une telle erreur ne se reproduise pas », assure Marie-Hélène Giguère.

Une clinique de dépistage mobile est d’ailleurs ouverte, sans rendez-vous entre 10h à 18h, au 9600, rue Saint-Denis.

Les brigades communautaires toujours à l’œuvre

Tous les acteurs locaux demeurent mobilisés sur le terrain, affirme pour sa part la mairesse Émilie Thuillier.

« L’arrondissement travaille très, très bien en collaboration depuis le début de la pandémie avec le CIUSSS et avec les deux tables de quartier », soulignait la mairesse en marge d’une entrevue sur le budget de l’arrondissement vendredi dernier.

La mairesse vante notamment le travail des brigades communautaires qui sillonnent l’arrondissement depuis le mois dernier.

« Il y a plein d’information dans les médias, mais des fois l’information ne se rend pas nécessairement à bon port, de la bonne façon », observe Émilie Thuillier. « Les gens qui font du porte-à-porte vraiment peuvent expliquer aux personnes qui n’ont peut-être pas nécessairement bien compris, ou qui n’ont pas nécessairement reçu l’information, comment porter le masque, quelles sont les consignes en ce moment, où est-ce qu’on peut se faire diagnostiquer, quelles sont les mesures en vigueur. »



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